Des problèmes de connexion m’ont empêchée de mettre en ligne cet article et le précédent plus tôt. Mais me revoilà (nous sommes mardi soir)!
Dimanche, donc, nous avons pris l’avion pour aller de Jascksonville à Chicago. Là, nous avons loué une voiture et avons roulé jusqu’à Urbana, où se trouve l’université d’Illinois. Nous avons été accueillies, comme l’an dernier, par Andrea, qui travaillait jusqu’à il y a 2 ans dans cette université et avec qui j'ai gardé de très belles relations; Andrea nous a reçues chez elle. Le soir, nous avons dîné avec elle dans un bon restaurant et passé une délicieuse soirée. Lundi, divers rendez-vous de travail à l’université.
Mardi, ce matin, nous avons pris la route pour aller d’Urbana, Illinois, à Columbia, Missouri. 4h30 de route que nous avons coupées en 2 en nous arrêtant plus ou moins au milieu, c’est-à-dire à St Louis. Andrea nous avait parlé de Cahokia, une cité préhistorique des Indiens, tout à côté de St Louis. Malheureusement, le mardi est jour de fermeture. Nous n’avons donc rien vu. Du coup, nous sommes allées au centre-ville. La pauvre Gwen a expérimenté mon agacement devant la bêtise de la dame qui est enfermée dans la boîte du GPS. Comme il y avait des travaux et qu’elle ne le savait pas, elle voulait nous faire passer par des endroits impossibles. Bon… restons zen !!!
Nous avons fini par voir l’arche qui symbolise la marche des pionniers vers l’ouest américain (voir l’article correspondant en janvier 2011 sur ce même blog). Gwen est montée dans l’Arche mais comme je l’avais fait l’année dernière, cette année, je n’ai pas réitéré.
Mais il faut plutôt que je vous raconte l’épisode le plus drôle de la journée : Gwen et Flo vont faire le plein.
Le voyant du réservoir d’essence vient de s’allumer. C’est moi qui conduis, je cherche une station essence, en voilà une, je m’arrête. Très bien, c’est une pompe avec paiement par carte bancaire, ça devrait être facile. Je cherche l’ouverture de la trappe : sous le siège, comme dans ma voiture. Trop facile. Bon, je ne suis pas garée du bon côté mais ça va aller.
Première question : quel carburant ? Nous avons le choix entre 3 pompes. Malheureusement, rien n’est écrit sur le bouchon. Nous reprenons les papiers de la location, mais ce n’est pas écrit. Nous réfléchissons mais rien ne vient. Gwen décide d’aller demander dans le magasin (c’est un magasin un peu comme sur nos autoroutes). La serveuse lui dit qu’elle n’en sait rien. Ah ! Problème… Nous relisons les papiers du véhicule et décidons d’appeler le loueur. Au téléphone, on me répond que c’est du « Unleaded », ce qui veut dire sans plomb. OK. Là, nous nous apercevons que de toute façon, les 3 pompes délivrent du sans plomb, la différence se fait seulement par un nombre. Vous savez, comme du sans plomb 95 ou 98. Nous décidons de mettre le moins cher. Très bien ! Problème résolu.
J’introduis ma carte bancaire dans la machine qui a le malheur de me dire qu’elle ne reconnaît pas ma carte. Je vais donc faire mon petit tour dans le magasin et explique la situation au monsieur en vert. Il m’écoute gentiment avec un air interrogateur et me dit un truc que je ne comprends pas. Je lui refais donc mon explication en long, en large et en travers et là, il me dit « I ‘m not working here » (je ne travaille pas ici)… Me voilà rouge comme une pivoine, j’éclate de rire, je m’excuse platement, et je trouve la caisse. Je refais mon speech « ma carte ne marche pas ». Elle me demande quel numéro de caisse, de manière à rendre accessible la distribution. Ben… qu’est-ce que j’en sais, moi ??? Je ressors, je vais voir le numéro de la pompe, je reviens et le lui donne : pompe n°2. Elle me demande pour combien j’en veux. Pfff…. Je n’en ai pas l’ombre d’une idée !!! Je lui dis que je veux le plein mais que je ne connais pas la contenance. Elle me demande si 30$, ça ira. Pour sûr, ça ira, on fera avec, en tout cas. Bon, je paye et je ressors, toute fière de moi. Problème financier résolu !
Je prends le pistolet, l’introduis dans le réservoir, rien ne coule. Gwen suggère de prendre le pistolet d’à côté, toujours rien. Idem pour le troisième. Re-pfff ! Mais pourquoi tant de haine !? Gwen se dévoue, au risque de passer pour une idiote et va demander à la caissière de venir nous aider. Ce qu’elle fait d’assez mauvaise grâce. Elle demande à Gwen de mettre le pistolet dans le réservoir. Bien, ce qu’on avait fait jusque là… Et ensuite ??? Ben… il y avait une poignée qu’il fallait relever pour commencer la distribution. La caissière nous regarde en se demandant si on ne viendrait pas d'une autre planète et retourne à sa position, la tête haute. Nous… un peu gênées d’un côté mais très amusées : un gros fou rire nous a prises, nous avons fini de faire le plein et sommes remontées en voiture en nous disant que nous nous endormirions moins bêtes ce soir, ça, c’est sûr !!!
mardi 21 février 2012
dimanche 19 février 2012
Samedi : balade à St Augustine
Avant de vous parler de notre journée d'hier, je veux vous montrer une photo prise vendredi soir en ville. Nous avons vu le cycliste un peu plus tard, mais je n'ai pas eu le temps de le prendre en photo. Vu sa taille (immense), je pense qu'il avait 2 vélos trop petits pour lui alors avec les 2, il en a fait un seul qui lui permet de ne pas être gêné par la longueur de ses jambes...
Vous voyez un vélo vert, en arrière-plan, mais ça, c'en est un autre.
Samedi, c'est le week-end, n'est-ce pas ? Nous avons commencé par prendre un super petit-déjeuner : bagels, pancakes aux myrtilles, jus d'orange (de Floride, of course... une tuerie !) tout frais pressé. En accompagnement pour Gwen, il y avait ce truc-là :
Probablement un mélange de crème fraîche avec de la pomme et de la cannelle. L'aspect est peu ragoûtant et le goût, pas beaucoup mieux, selon Gwen.
Puis nous avons pris la route pour St Augustine, une station balnéaire sur la côte atlantique.
Nous nous sommes arrêtées dans un genre de magasin comme il y en a beaucoup en France pour acheter en direct des fruits et légumes locaux. Nous avons vu une grande variété de courges et de choux. Des choux de bruxelles : je n'en avais jamais vu "en branche". C'est joli, hein, Emilie ? (private joke...). Nous avons aussi acheté des oranges (de Floride, of course...)
J'étais déjà venue à St Augustine avec Jean dans un précédent voyage mais là, nous avons aussi pris le temps de visiter la ville.
La plage, d'abord :
Après la balade sur la plage, nous sommes allées déjeuner. Regardez les portions à l'américaine ! D'ailleurs, on n'a pas pu tout finir ! Mais c'était vraiment délicieux !
La ville ensuite. Il paraît que c'est la ville la plus ancienne des Etats-Unis. Première installation des Espagnols en 1565. Effectivement, le style espagnol est partout présent. Le problème est qu'ici, les rénovation se font comme du neuf. Ce qui donne à la fin un air pimpant qui fait faux. L'architecture est ancienne mais tout a l'air neuf, ce qui fait qu'on se croirait chez Disney dans des décors en carton pâte. Quel dommage !
Gwen avait 2 objectifs : voir l'océan (elle est bretonne...). Ca, c'est fait ! Et voir des alligators. Nos hôtes à l'université avaient tenté de nous en montrer quelques uns car il y en a partout, paraît-il. Mais il y a en ce moment une telle sécheresse que nous n'avons pas pu en trouver un seul. Sauf celui-ci :
A St Augustine, il y a une "alligators farm". Nous avons donc décidé de faire la visite. C'est un genre de zoo avec plein d'alligators, crocodiles, caïmans et autres gaviaux, ainsi que de magnifiques oiseaux, quelques serpents et quelques singes.
Superbe balade !
Ensuite, on a voulu trouver un hôtel mais étant donné que lundi est "la journée des présidents" (en l'honneur de tous les présidents passés), les Américains ont probablement tous choisi de venir visiter St Augustine pour ce long week-end. Impossible donc de trouver une chambre d'hôtel.Du coup, nous avons repris la voiture et sommes rentrées vers Jacksonville puisque nous allons prendre l'avion dans quelques heures pour aller à Chicago, la suite de notre périple. Pas de problème ici, pour trouver une chambre. Vu la taille de notre déjeuner, nous avons décidé de ne pas dîner. Juste l'une des oranges achetées ce matin sur la route (incroyablement délicieuse !)
Et puis, moi, ... j'étais épuisée ! Gwen a l'air d'être plus en forme que moi, mais bon... elle a 20 ans de moins que moi, hein ?!
Vous voyez un vélo vert, en arrière-plan, mais ça, c'en est un autre.
Samedi, c'est le week-end, n'est-ce pas ? Nous avons commencé par prendre un super petit-déjeuner : bagels, pancakes aux myrtilles, jus d'orange (de Floride, of course... une tuerie !) tout frais pressé. En accompagnement pour Gwen, il y avait ce truc-là :
Probablement un mélange de crème fraîche avec de la pomme et de la cannelle. L'aspect est peu ragoûtant et le goût, pas beaucoup mieux, selon Gwen.
Puis nous avons pris la route pour St Augustine, une station balnéaire sur la côte atlantique.
Nous nous sommes arrêtées dans un genre de magasin comme il y en a beaucoup en France pour acheter en direct des fruits et légumes locaux. Nous avons vu une grande variété de courges et de choux. Des choux de bruxelles : je n'en avais jamais vu "en branche". C'est joli, hein, Emilie ? (private joke...). Nous avons aussi acheté des oranges (de Floride, of course...)
J'étais déjà venue à St Augustine avec Jean dans un précédent voyage mais là, nous avons aussi pris le temps de visiter la ville.
La plage, d'abord :
Après la balade sur la plage, nous sommes allées déjeuner. Regardez les portions à l'américaine ! D'ailleurs, on n'a pas pu tout finir ! Mais c'était vraiment délicieux !
La ville ensuite. Il paraît que c'est la ville la plus ancienne des Etats-Unis. Première installation des Espagnols en 1565. Effectivement, le style espagnol est partout présent. Le problème est qu'ici, les rénovation se font comme du neuf. Ce qui donne à la fin un air pimpant qui fait faux. L'architecture est ancienne mais tout a l'air neuf, ce qui fait qu'on se croirait chez Disney dans des décors en carton pâte. Quel dommage !
Gwen avait 2 objectifs : voir l'océan (elle est bretonne...). Ca, c'est fait ! Et voir des alligators. Nos hôtes à l'université avaient tenté de nous en montrer quelques uns car il y en a partout, paraît-il. Mais il y a en ce moment une telle sécheresse que nous n'avons pas pu en trouver un seul. Sauf celui-ci :
A St Augustine, il y a une "alligators farm". Nous avons donc décidé de faire la visite. C'est un genre de zoo avec plein d'alligators, crocodiles, caïmans et autres gaviaux, ainsi que de magnifiques oiseaux, quelques serpents et quelques singes.
Superbe balade !
Ensuite, on a voulu trouver un hôtel mais étant donné que lundi est "la journée des présidents" (en l'honneur de tous les présidents passés), les Américains ont probablement tous choisi de venir visiter St Augustine pour ce long week-end. Impossible donc de trouver une chambre d'hôtel.Du coup, nous avons repris la voiture et sommes rentrées vers Jacksonville puisque nous allons prendre l'avion dans quelques heures pour aller à Chicago, la suite de notre périple. Pas de problème ici, pour trouver une chambre. Vu la taille de notre déjeuner, nous avons décidé de ne pas dîner. Juste l'une des oranges achetées ce matin sur la route (incroyablement délicieuse !)
Et puis, moi, ... j'étais épuisée ! Gwen a l'air d'être plus en forme que moi, mais bon... elle a 20 ans de moins que moi, hein ?!
vendredi 17 février 2012
arrivée aux USA
Me voilà une nouvelle fois en voyage. Cette fois-ci, je suis partie pour les Etats-Unis avec Gwénaëlle, une jeune prof de Purpan.
Nous avons quitté Toulouse jeudi matin. Toulouse-Paris, puis Paris-Atlanta, puis Atlanta-Jacksonville, tout ça en avion.
En montant dans l'avion pour Atlanta, j'ai eu la mauvaise surprise de m'apercevoir que nous étions au tout dernier rang dans l'avion. Et ce que je craignais est arrivé : étant au fond de l'avion, nous sommes sorties les denrières. Evidemment, nous avons été les dernières à arriver à la douane. Du coup, il y avait une file d'attente interminable. Nous avions 2h avant notre transfert vers Jacksonville, je savais que ce ne serait pas de trop mais je n'avais pas imaginé que nous resterions à patienter autant de temps : 1h30 debout dans la file à regarder les douaniers tamponner les passeports...
Quand ç'a été mon tour, je me suis trouvée en face d'un douanier irascible : pas un sourire, pas un bonjour. Une lippe boudeuse soulignait un froncement permanent de sourcil; sa main s'est posée sur mon passeport comme un oiseau de proie aurait attrapé un pigeonneau et son oeil m'a dévisagée d'un air peu amène. Il a utilisé son ordinateur, m'a fait poser mes doits sur l'écran de reconnaissance des empreintes, il m'a fait enlever mes lunettes pour la photo. Puis sa grande main s'est répandue sur mon passeport et il est resté ainsi, le regard dans le vide, pendant une longue minute. Tout d'un coup, il a semblé s'éveiller et m'a demandé ce que je venais faire aux Etats-Unis. Je le lui ai expliqué; il a hoché la tête avec une moue entendue. Un long moment s'est encore passé dans l'immobilité la plus totale avant qu'il ne se décide à me rendre mes papiers. Alors, sans un mot, sans un regard pour moi, il a fait signe au suivant de s'avancer.
Gwen et moi sommes aussitôt parties au pas de course pour récupérer nos bagages, faire 30 mètres avec et les redéposer à un autre comptoir. Et encore la course jusqu'au train qui nous emmenait au prochain hall de l'aéroport. Et encore un peu plus pour arriver jusqu'à la porte d'embarquement. Le décollage était prévu à 16h25, il était 16h25. Si l'avion n'avait pas eu un peu de retard, nous l'aurions manqué. Mais non, il était encore temps: un petit quart de retard nous a permis de nous installer et de reprendre notre souffle. Pfff ! Ouf !
Nous sommes arrivées ensuite à Jacksonville sans encombre, avons récupéré la voiture de location et sommes parties alors que la nuit était en train de tomber. 1h30 de route et nous voilà à Gainesville. Bravo, Mme GPS : nous avons trouvé l'hôtel très facilement, déposé nos valises et sommes immédiatement allées manger au restau du coin. Une bonne nuit, même si j'étais réveillée à 4h du matin à cause du décalage horaire.
Aujourd'hui, divers rendez-vous ont occupé notre journée. Je vous passe les détails pas forcément passionnants. Là, il sera bientôt 21h, presque 3h pour vous en France. Je vais m'endormir sans effort, je crois !
Nous avons quitté Toulouse jeudi matin. Toulouse-Paris, puis Paris-Atlanta, puis Atlanta-Jacksonville, tout ça en avion.
En montant dans l'avion pour Atlanta, j'ai eu la mauvaise surprise de m'apercevoir que nous étions au tout dernier rang dans l'avion. Et ce que je craignais est arrivé : étant au fond de l'avion, nous sommes sorties les denrières. Evidemment, nous avons été les dernières à arriver à la douane. Du coup, il y avait une file d'attente interminable. Nous avions 2h avant notre transfert vers Jacksonville, je savais que ce ne serait pas de trop mais je n'avais pas imaginé que nous resterions à patienter autant de temps : 1h30 debout dans la file à regarder les douaniers tamponner les passeports...
Quand ç'a été mon tour, je me suis trouvée en face d'un douanier irascible : pas un sourire, pas un bonjour. Une lippe boudeuse soulignait un froncement permanent de sourcil; sa main s'est posée sur mon passeport comme un oiseau de proie aurait attrapé un pigeonneau et son oeil m'a dévisagée d'un air peu amène. Il a utilisé son ordinateur, m'a fait poser mes doits sur l'écran de reconnaissance des empreintes, il m'a fait enlever mes lunettes pour la photo. Puis sa grande main s'est répandue sur mon passeport et il est resté ainsi, le regard dans le vide, pendant une longue minute. Tout d'un coup, il a semblé s'éveiller et m'a demandé ce que je venais faire aux Etats-Unis. Je le lui ai expliqué; il a hoché la tête avec une moue entendue. Un long moment s'est encore passé dans l'immobilité la plus totale avant qu'il ne se décide à me rendre mes papiers. Alors, sans un mot, sans un regard pour moi, il a fait signe au suivant de s'avancer.
Gwen et moi sommes aussitôt parties au pas de course pour récupérer nos bagages, faire 30 mètres avec et les redéposer à un autre comptoir. Et encore la course jusqu'au train qui nous emmenait au prochain hall de l'aéroport. Et encore un peu plus pour arriver jusqu'à la porte d'embarquement. Le décollage était prévu à 16h25, il était 16h25. Si l'avion n'avait pas eu un peu de retard, nous l'aurions manqué. Mais non, il était encore temps: un petit quart de retard nous a permis de nous installer et de reprendre notre souffle. Pfff ! Ouf !
Nous sommes arrivées ensuite à Jacksonville sans encombre, avons récupéré la voiture de location et sommes parties alors que la nuit était en train de tomber. 1h30 de route et nous voilà à Gainesville. Bravo, Mme GPS : nous avons trouvé l'hôtel très facilement, déposé nos valises et sommes immédiatement allées manger au restau du coin. Une bonne nuit, même si j'étais réveillée à 4h du matin à cause du décalage horaire.
Aujourd'hui, divers rendez-vous ont occupé notre journée. Je vous passe les détails pas forcément passionnants. Là, il sera bientôt 21h, presque 3h pour vous en France. Je vais m'endormir sans effort, je crois !
mercredi 11 janvier 2012
voyage en Corée
Bonjour à tous,
Voilà longtemps que je n’avais pas ajouté d’article à ce blog mais il est vrai que lorsque vous connaissez déjà un endroit, il est plus difficile d’avoir un regard extérieur. Et comme je vais le plus souvent dans des lieux où je suis déjà allée, en particulier quand il s’agit de la Chine, je dois avouer que j’ai un peu moins d’inspiration.
En ce moment, je suis en train de faire une tournée en Asie : Chine, Corée et Japon. En raison de mon absence de dernière minute (pensées pour ma mère...), Marie-Odile, notre nouvelle directrice des relations internationales, a dû s’occuper toute seule de la sélection des candidats pékinois pour notre Ecole. Je ne l’ai rejointe qu’à Shanghai. Là, outre les rendez-vous professionnels, nous avons eu le temps d’aller faire un petit tour au Yu Garden, échantillon de l’ancienne Chine reconstitué très artificiellement pour les touristes, ainsi qu’au « fake market » (= lieu où l’on trouve toutes les marques de luxe piratées). Regardez le bôôô manteau que je me suis acheté (il n’est pas fake du tout, c’est une marque chinoise !!!).
Nous avons aussi emprunté la célèbre Nanjing Lu (rue de Nankin).
Regardez cette profusion de lampions rouges, et surtout de dragons, puisque la semaine prochaine, ce sera le Nouvel An chinois : 2012 sera celui du Dragon.
Aujourd’hui, nous nous trouvons en Corée (euh… du sud, au cas où vous ne vous en seriez pas douté). Plus exactement, nous sommes à Gwangju, ville d’1,4 million d’habitants au sud du pays. Première impression : il fait froid, très froid ! En revanche, l’accueil des Coréens est extraordinairement chaleureux. Je n’étais jamais venue en Corée, mais j’ai rencontré ici les gens les plus gentils que j’aie jamais vus (avec les Thaïlandais, peut-être).
Nous sommes arrivées à l’aéroport en début d’après-midi, mardi. Nos rendez-vous professionnels ne débutaient que mercredi matin, mais nous avons tout de même été accueillies par 2 personnes des Relations Internationales de l’université. Ils nous ont déposées à l’hôtel pour quelques minutes et nous sommes reparties pour visiter la ville en leur compagnie.
Tout d’abord, nous avons visité le mémorial du soulèvement du 18 mai 1980. Très honnêtement, je dois avouer que j’ai un peu honte : cette année-là, j’avais pourtant 20 ans. J’étais en pleine possession de ma conscience citoyenne, non ? Et pourtant, je n’ai rien su, rien vu, rien retenu de cette espèce de révolution qui a transformé une dictature en démocratie, à coups de suicides par immolation, de tirs sur la foule, de violences policières, ... Pourtant, de nombreuses photos illustrent ces événements historiques : nous en avons vu beaucoup.
Actuellement, ce lieu entretient la mémoire de ces événements à travers un grand nombre d’archives (livres, parutions, photos, vidéos, …) mais reçoit aussi (et conseille, si j’ai bien compris) les insurgés de tous les pays, en particulier, ces derniers temps, ceux du « Printemps arabe ».
Le Professeur Shin, notre hôte, nous a longuement expliqué ce qui s’était passé et c’était réellement poignant. Mon analyse (qui vaut ce qu’elle vaut…) : cet homme, qui n’a pas vécu cela en direct puisqu’il était à l’université aux USA à ce moment-là, semble ressentir une très grande culpabilité de ne pas avoir pu donner sa vie lui aussi, ou tout au moins de ne pas avoir pu participer à ces événements. Du coup, non seulement il nous a fait visiter ce mémorial (il a participé à la création de cet immense bâtiment et il en est l’un des actuels responsables), mais aussi celui qui existe à l’université. Et je ne parle pas du nombre d’allusions, directes ou indirectes, à ce fameux 18 mai…
Et puis… ce ne sont pas que des paroles : l’année dernière, le centre pour les étudiants étrangers a été déficitaire ; il en a renfloué les finances sur ses deniers personnels (les 2/3 de son salaire annuel !!!). Quand sa femme lui a reproché de donner autant d’argent, il lui a simplement répondu que si tant d’hommes avaient donné leur vie pour obtenir des conditions de vie décentes, donner une part de ses revenus était un bien piètre sacrifice !
Bref ! Plus léger :
Ensuite, nous sommes allés visiter un quartier qui fait voisiner les maisons traditionnelles et les constructions plus modernes. C’est magnifique ! Suivent quelques photos d'une maison traditionnelle. Une grande cour principale et plusieurs petites maisons en bois, surélevées sur de courts pilotis, des portes en papier, coulissantes. Il n’y fait pas froid puisqu’un système de chauffage par le sol réchauffe les appartements. Voici la cheminée qui ressort à quelques mètres des maisons.
Bien sûr, vous laissez vos chaussures à l’entrée.
Un bref passage dans un marché traditionnel : vous aimez le chou ???
Et le kimchi (chou fermenté) ?
Et le poisson pourri ?
Et le piment ???
Et les larves ???
Et le poisson pas frais ???
Et la tête de cochon ???
Et n’oubliez pas de laisser votre éléphant dehors ! Euh… franchement, on s’est demandé ce que signifiait ce panneau.
Vers 18h, dîner dans un petit restaurant végétarien : un grand buffet avec tout un tas de mets variés.
Retour à la chambre vers 20h mais… j’étais épuisée : je n’avais quasiment pas dormi de la nuit précédente, décalage horaire oblige, et en plus, vu mon départ en catastrophe, j’avais oublié mes cachets de mélatonine !!! Zut !
Le lendemain, nous avons eu plusieurs rendez-vous à l’université avec des gens charmants et très intéressants. Intéressés aussi par notre école et ce que nous avions à proposer. Regardez le style de la réunion de l’après-midi avec les professeurs du département de « food science » : table basse, grands fauteuils confortables, grosse part de gâteau, tasse de thé vert…
Pr Shin, Marie-Odile et moi
Heejin, l'une des collaboratrices du Pr Shin, et moi
L'université Chonnam National University
Et le soir, un vrai bon repas dans un restaurant traditionnel. Là, vous ne voyez qu'une minuscule partie du repas qui devait bien compter une bonne trentaine de plats différents. Pour 5 personnes...
Vous voyez ce qui ressemble à des sashimi (morceau de poisson cru) ? J'ai bien cru que j'allais tout recracher... Un goût d'amoniaque... on aurait dit qu'on mangeait de la teinture pour les cheveux... Beurk !!!
La salle de restaurant est en fait constituée de petits salons privés, en bois, montés sur pilotis. Il faut aussi se déchausser à l’entrée. Flûte, je ne savais pas qu’il fallait enlever sa chaussure et poser son pied directement sur l’espèce de trottoir qui borde le salon. J’ai bêtement posé le mien sur la moquette au sol. Pr Shin m’a gentiment expliqué que ce n’était pas très hygiénique… Ensuite, on s’assoit en tailleur autour d’une table basse. Heureusement, nous étions en tailleur pantalon. Pour moi, ç’a été assez facile car je suis plutôt souple (physiquement je veux dire, pour ceux que cette phrase aurait fait rire...). Mais Marie-Odile n’était pas très à son aise : elle a passé tout le repas à essayer de trouver la position la moins inconfortable possible, à défaut de trouver la plus confortable !
Le Pr Shin, qui est vraiment un homme incroyable, nous a expliqué dès la première minute à table qu’il pratiquait un genre de yoga très personnel depuis longtemps et qu’en particulier, il faisait des équilibres sur la tête, qu’il tenait pendant de longues minutes ? Et il a voulu nous faire une démonstration. Vous le croyez, ça ? Du coup, on a parlé de yoga, que personnellement,je pratique depuis 4 ans. Il fallait bien que nous aussi, on fasse une démonstration, non ? Alors, j’ai aussi montré un équilibre (non, vous ne verrez pas la photo !!!). Evidemment, le Pr Shin a voulu essayer lui aussi. C’était une scène quasiment surréaliste, à la fois d’une grande drôlerie, mais vraiment sans moquerie aucune, en toute simplicité et gentillesse.
L'une des chances que l'on a dans ce métier des relations internationales, c'est d'avoir l'opportunité de rencontrer des gens qui sont tellement loin de nos cultures qu'ils nous paraissent bien "spéciaux" ! En tout cas, j'ai beaucoup de chance d'avoir rencontré le Pr Shin. D'autant plus qu'il sera à la retraite à l'automne...
Voilà longtemps que je n’avais pas ajouté d’article à ce blog mais il est vrai que lorsque vous connaissez déjà un endroit, il est plus difficile d’avoir un regard extérieur. Et comme je vais le plus souvent dans des lieux où je suis déjà allée, en particulier quand il s’agit de la Chine, je dois avouer que j’ai un peu moins d’inspiration.
En ce moment, je suis en train de faire une tournée en Asie : Chine, Corée et Japon. En raison de mon absence de dernière minute (pensées pour ma mère...), Marie-Odile, notre nouvelle directrice des relations internationales, a dû s’occuper toute seule de la sélection des candidats pékinois pour notre Ecole. Je ne l’ai rejointe qu’à Shanghai. Là, outre les rendez-vous professionnels, nous avons eu le temps d’aller faire un petit tour au Yu Garden, échantillon de l’ancienne Chine reconstitué très artificiellement pour les touristes, ainsi qu’au « fake market » (= lieu où l’on trouve toutes les marques de luxe piratées). Regardez le bôôô manteau que je me suis acheté (il n’est pas fake du tout, c’est une marque chinoise !!!).
Nous avons aussi emprunté la célèbre Nanjing Lu (rue de Nankin).
Regardez cette profusion de lampions rouges, et surtout de dragons, puisque la semaine prochaine, ce sera le Nouvel An chinois : 2012 sera celui du Dragon.
Aujourd’hui, nous nous trouvons en Corée (euh… du sud, au cas où vous ne vous en seriez pas douté). Plus exactement, nous sommes à Gwangju, ville d’1,4 million d’habitants au sud du pays. Première impression : il fait froid, très froid ! En revanche, l’accueil des Coréens est extraordinairement chaleureux. Je n’étais jamais venue en Corée, mais j’ai rencontré ici les gens les plus gentils que j’aie jamais vus (avec les Thaïlandais, peut-être).
Nous sommes arrivées à l’aéroport en début d’après-midi, mardi. Nos rendez-vous professionnels ne débutaient que mercredi matin, mais nous avons tout de même été accueillies par 2 personnes des Relations Internationales de l’université. Ils nous ont déposées à l’hôtel pour quelques minutes et nous sommes reparties pour visiter la ville en leur compagnie.
Tout d’abord, nous avons visité le mémorial du soulèvement du 18 mai 1980. Très honnêtement, je dois avouer que j’ai un peu honte : cette année-là, j’avais pourtant 20 ans. J’étais en pleine possession de ma conscience citoyenne, non ? Et pourtant, je n’ai rien su, rien vu, rien retenu de cette espèce de révolution qui a transformé une dictature en démocratie, à coups de suicides par immolation, de tirs sur la foule, de violences policières, ... Pourtant, de nombreuses photos illustrent ces événements historiques : nous en avons vu beaucoup.
Actuellement, ce lieu entretient la mémoire de ces événements à travers un grand nombre d’archives (livres, parutions, photos, vidéos, …) mais reçoit aussi (et conseille, si j’ai bien compris) les insurgés de tous les pays, en particulier, ces derniers temps, ceux du « Printemps arabe ».
Le Professeur Shin, notre hôte, nous a longuement expliqué ce qui s’était passé et c’était réellement poignant. Mon analyse (qui vaut ce qu’elle vaut…) : cet homme, qui n’a pas vécu cela en direct puisqu’il était à l’université aux USA à ce moment-là, semble ressentir une très grande culpabilité de ne pas avoir pu donner sa vie lui aussi, ou tout au moins de ne pas avoir pu participer à ces événements. Du coup, non seulement il nous a fait visiter ce mémorial (il a participé à la création de cet immense bâtiment et il en est l’un des actuels responsables), mais aussi celui qui existe à l’université. Et je ne parle pas du nombre d’allusions, directes ou indirectes, à ce fameux 18 mai…
Et puis… ce ne sont pas que des paroles : l’année dernière, le centre pour les étudiants étrangers a été déficitaire ; il en a renfloué les finances sur ses deniers personnels (les 2/3 de son salaire annuel !!!). Quand sa femme lui a reproché de donner autant d’argent, il lui a simplement répondu que si tant d’hommes avaient donné leur vie pour obtenir des conditions de vie décentes, donner une part de ses revenus était un bien piètre sacrifice !
Bref ! Plus léger :
Ensuite, nous sommes allés visiter un quartier qui fait voisiner les maisons traditionnelles et les constructions plus modernes. C’est magnifique ! Suivent quelques photos d'une maison traditionnelle. Une grande cour principale et plusieurs petites maisons en bois, surélevées sur de courts pilotis, des portes en papier, coulissantes. Il n’y fait pas froid puisqu’un système de chauffage par le sol réchauffe les appartements. Voici la cheminée qui ressort à quelques mètres des maisons.
Bien sûr, vous laissez vos chaussures à l’entrée.
Un bref passage dans un marché traditionnel : vous aimez le chou ???
Et le kimchi (chou fermenté) ?
Et le poisson pourri ?
Et le piment ???
Et les larves ???
Et le poisson pas frais ???
Et la tête de cochon ???
Et n’oubliez pas de laisser votre éléphant dehors ! Euh… franchement, on s’est demandé ce que signifiait ce panneau.
Vers 18h, dîner dans un petit restaurant végétarien : un grand buffet avec tout un tas de mets variés.
Retour à la chambre vers 20h mais… j’étais épuisée : je n’avais quasiment pas dormi de la nuit précédente, décalage horaire oblige, et en plus, vu mon départ en catastrophe, j’avais oublié mes cachets de mélatonine !!! Zut !
Le lendemain, nous avons eu plusieurs rendez-vous à l’université avec des gens charmants et très intéressants. Intéressés aussi par notre école et ce que nous avions à proposer. Regardez le style de la réunion de l’après-midi avec les professeurs du département de « food science » : table basse, grands fauteuils confortables, grosse part de gâteau, tasse de thé vert…
Pr Shin, Marie-Odile et moi
Heejin, l'une des collaboratrices du Pr Shin, et moi
L'université Chonnam National University
Et le soir, un vrai bon repas dans un restaurant traditionnel. Là, vous ne voyez qu'une minuscule partie du repas qui devait bien compter une bonne trentaine de plats différents. Pour 5 personnes...
Vous voyez ce qui ressemble à des sashimi (morceau de poisson cru) ? J'ai bien cru que j'allais tout recracher... Un goût d'amoniaque... on aurait dit qu'on mangeait de la teinture pour les cheveux... Beurk !!!
La salle de restaurant est en fait constituée de petits salons privés, en bois, montés sur pilotis. Il faut aussi se déchausser à l’entrée. Flûte, je ne savais pas qu’il fallait enlever sa chaussure et poser son pied directement sur l’espèce de trottoir qui borde le salon. J’ai bêtement posé le mien sur la moquette au sol. Pr Shin m’a gentiment expliqué que ce n’était pas très hygiénique… Ensuite, on s’assoit en tailleur autour d’une table basse. Heureusement, nous étions en tailleur pantalon. Pour moi, ç’a été assez facile car je suis plutôt souple (physiquement je veux dire, pour ceux que cette phrase aurait fait rire...). Mais Marie-Odile n’était pas très à son aise : elle a passé tout le repas à essayer de trouver la position la moins inconfortable possible, à défaut de trouver la plus confortable !
Le Pr Shin, qui est vraiment un homme incroyable, nous a expliqué dès la première minute à table qu’il pratiquait un genre de yoga très personnel depuis longtemps et qu’en particulier, il faisait des équilibres sur la tête, qu’il tenait pendant de longues minutes ? Et il a voulu nous faire une démonstration. Vous le croyez, ça ? Du coup, on a parlé de yoga, que personnellement,je pratique depuis 4 ans. Il fallait bien que nous aussi, on fasse une démonstration, non ? Alors, j’ai aussi montré un équilibre (non, vous ne verrez pas la photo !!!). Evidemment, le Pr Shin a voulu essayer lui aussi. C’était une scène quasiment surréaliste, à la fois d’une grande drôlerie, mais vraiment sans moquerie aucune, en toute simplicité et gentillesse.
L'une des chances que l'on a dans ce métier des relations internationales, c'est d'avoir l'opportunité de rencontrer des gens qui sont tellement loin de nos cultures qu'ils nous paraissent bien "spéciaux" ! En tout cas, j'ai beaucoup de chance d'avoir rencontré le Pr Shin. D'autant plus qu'il sera à la retraite à l'automne...
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