Dimanche, 10h du matin (heure chinoise => 3 h du mat’ en France). Aéroport Schiphol d’Amsterdam.
Le voyage a commencé fort !!! Mon bagage était déjà presque prêt ce matin. Un brin de ménage à faire, vider le frigo, emporter les poubelles, envoyer les derniers mails importants, régler une ou deux factures, rajouter deux ou trois petites choses dans ma valise et me voilà prête.
Mais voilà… aujourd’hui, c’est le marathon de Toulouse. Impossible aux taxis de venir jusqu’à chez moi. Je pars donc sous la pluie pour prendre le métro pour aller à la gare SNCF. Là, m’a-t-on assuré, il y aura des taxis en attente de clients. Ce que je fais. A l’arrivée… zéro taxi et une file de gens qui attendent patiemment. J’appelle la compagnie des taxis qui me répond après 10 bonnes minutes, qu’il faudra probablement patienter une bonne demi-heure de plus ! Aïe, c’est la cata ! Je peux dire adieu à mon avion pour la Chine ! Mais je ne suis pas du genre à me résigner ! Je vois une petite dame en train de regagner sa voiture. J’y vais « au culot » !
« Excusez-moi, Madame, il me faut absolument aller à l’aéroport mais il n’y a pas de taxi à cause du marathon. Je vous paye le prix de la course, 30 €, si vous m’emmenez. » La dame me répond qu’elle habite tout près de l’aéroport et que ça lui fera plaisir de m’y déposer sans que je paye quoi que soit. Quelle chance !!!
Bon, on a quand même mis 30 bonnes minutes pour aller à l’aéroport (contre une quinzaine en temps normal), des bouchons tout le long du Canal du Midi. Mais j’ai eu le temps d’enregistrer mes bagages, de passer les portiques de sécurité et même de m’acheter un sandwich ! Pfff ! C’est parti sur les chapeaux de roues !!!
Le premier vol s’est bien passé. Beau temps sur tout le trajet. J’avais déjà eu l’occasion de transiter par l’aéroport d’Amsterdam mais je ne me souviens pas d’avoir vu un aussi beau paysage. Peut-être était-ce de nuit ? J’ai été surprise par la réalité du « Plat Pays ». C’est effectivement très plat et surtout, on ne sait pas où commence l’eau et où finit la terre. C’est vraiment magnifique ! Sous ce ciel bleu pâle et éclairé par ce léger soleil d’automne, les couleurs pastel donnaient au paysage un je ne sais quoi de douceur paisible.
Lundi, 10h40 du matin (3h40 HF). Aéroport Capital de Beijing.
Le deuxième vol aussi s’est bien passé, sauf que c’était un vol de KLM et non Air France, comme d’habitude. Le confort était nettement moindre. Heureusement, Amsterdam-Pékin, c’est seulement 8h30 de vol. Une fois enlevé le temps des 2 repas et le sommeil, vous êtes arrivé !!!
A cet instant, je suis assise en salle d’embarquement, à Pékin ; j’attends mon vol pour Nanjing, qui a été annoncé avec 30 mn de retard. L’horloge de mon ordinateur m’indique qu’il est 3h40 du matin mais dehors, il fait grand jour, un beau soleil et un air pur laissent les montagnes bleues voisines se découper sur la ligne d’horizon. Je me souviens que c’est par un temps comme ça que j’avais vu la Grande Muraille (que nous avons survolée tout à l’heure). Souvenirs…
Lundi, 22h. Hôtel Sofitel Galaxy, Nanjing
A Pékin, nous sommes restés un moment dans l’avion avant de décoller. J’étais à un hublot et j’observais tranquillement l’activité sur le tarmac. Quelques personnes s’occupaient des bagages à rentrer dans les soutes des avions en partance. J’ai regardé le manège de l’un d’entre eux avec amusement : d’abord, il est arrivé en marchant d’un pas décidé ; d’un pas souple, il est monté sur l’un des chariots et sans hésitation, il … s’est allongé par terre, visiblement pour faire sa sieste. Quelques secondes plus tard, jugeant que ce n’était pas confortable, il s’est assis sur le rebord. Mais idem, ce n’était pas ce qu’il lui fallait. Il est donc allé s’asseoir sur le petit tracteur et a calé ses jambes sur le volant. Mais là encore, comme le dossier était très bas, il ne devait pas se sentir confortablement installé. Il a fini par se lever, il a tendu sur l’un des chariots le filet qui permet de retenir les bagages et s’est tranquillement couché. Il a mis quelques secondes supplémentaires pour trouver la place de sa tête entre 2 mailles du filet. Et voilà l’boulot ! Après 2 ou 3 minutes (il était sûrement déjà dans les bras de Morphée), un autre homme est venu profiter de l’ingénieux dispositif pour fumer une petite cigarette en tout confort. Les Chinois ont une vraie culture de la pause et de la sieste (encore bien davantage que dans le Midi !) et … une facilité à s’endormir n’importe où !
En arrivant à Nanjing, j’ai rejoint mes collègues (nous sommes 4 pour cette mission). Trajet en taxi vers l’hôtel. Nous sommes passés à Jiang Ning, qui était le quartier où se trouvait le lycée où je travaillais lorsque je vivais ici. A cette époque lointaine (en 2004 et 2005…), le lycée se trouvait au milieu de nulle part. C’était tellement immense qu’on avait mis à notre disposition des vélos rien que pour aller à la cantine !!! Aujourd’hui, il est entouré de grands immeubles et on ne voit plus un mètre carré qui ne soit pas couvert de béton. Impressionnant !
Mes collègues ont décidé de se reposer mais moi, je n’ai pas voulu perdre un instant de ces moments à Nanjing. Je suis partie en balade dans les rues. Un peu pèlerinage, quand même. Pas forcément très sain de revivre son passé mais… difficile de faire sans ! Voilà par exemple, une photo de l’université dans laquelle était située l’Alliance Française. Enfin… là encore, à l’époque ! Je me suis rendue tout droit dans les locaux que je croyais connaître mais il n’y avait plus que des bureaux administratifs !
Allez, demain, on travaille. Les rendez-vous professionnels commencent.
Une petite pensée spéciale pour Rémi qui a effectué aujourd’hui son premier jour de travail dans la vie active. Félicitations !!!
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