Pour revenir au cours de mon voyage, j’ai donc pris l’avion mercredi soir à Chicago. Finalement, pas de problème dû à la météo (qui était pourtant particulièrement venteuse –c’est bien pour cela que Chicago est appelée « the windy city », la cité venteuse, la ville du vent). Je suis arrivée à Jacksonville à 23h. Le temps de récupérer mes bagages et la voiture de location, il était minuit. Heureusement, j’avais réservé un hôtel tout à côté de l’aéroport, ce qui m’a permis d’être au lit dans les 10 mn suivantes. Tout ce froid et ce vent, dans la journée, m’avaient épuisée ! Je me suis endormie en quelques secondes !
Jeudi, lever tôt. J’ai bien essayé de prendre le petit-déjeuner à l'hôtel mais il n'y avait que des bagels (une espèce de beignet troué) qui étaient en plastique à l’extérieur et pas cuits à l’intérieur et des muffins. J’adore les muffins. Emilie les fait comme personne ! Mais celui-là était à la cannelle et … je déteste la cannelle ! Donc, je me suis abstenue et suis partie le ventre vide.
1h30 de route, presque aussi droite que celle de l’Illinois, mais bordée de grands pins un peu comme dans les Landes, sauf que les arbres sont plus hauts. Je me suis arrêtée plusieurs fois, comme l’année dernière, pour acheter quelques cadeaux à ramener à mes enfants. Puis je suis enfin arrivée à Gainesville. Je croyais qu’il faisait toujours beau en Floride… Ce n’est pas vrai !!! Bon, hier, ça allait : il faisait froid mais le ciel était plus ou moins bleu. Enfin, en fin d’après-midi, il a carrément viré au gris. Mais surtout, depuis ce matin, il n’a pas arrêté une minute de pleuvoir. Et ce n’est pas comme chez nous, une petite pluie fine, non ! Il tombe des trombes d’eau ! Le retour en voiture était très pénible : vous roulez tranquillement à 65 miles/heure et vous avez un énoooooorme camion qui vous double dans un déplacement d’air et d’eau qui vous oblige à vous accrocher au volant ! J’étais heureuse d’être arrivée !
En ce qui concerne mes rendez-vous professionnels, c’était très intéressant. Et je confirme : j’ai beaucoup mieux compris ce que me disaient mes interlocuteurs. Oui, oui, mon niveau en anglais s’améliore !!!
Ah oui, j'allais oublier : j'ai appris hier qu'il y avait eu un tremblement de terre à Chicago mercredi matin(4,5 sur l'échelle de Richter). En regardant l'heure à laquelle il s'est produit, je me suis rendue compte qu'à peu près à ce moment, j'étais dans mon lit en train de lire tranquillement. J'ai ressenti une secousse, un peu comme si on avait bousculé mon lit. Sur le moment, j'ai eu un peu peur et je suis même allée jusqu'à regarder sous le lit s'il n'y avait pas quelqu'un qui serait entré par effraction... Puis je me suis dit que j'avais dû rêver... C'est donc mon deuxième tremblement de terre (après Taiwan). Souhaitons ne ressentir jamais que de toutes petites secousses comme celles-là!!!
En ce moment, je suis à l’aéroport de Jacksonville ; j’attends mon avion pour Atlanta et de là, pour Paris et enfin, pour Toulouse. Mon voyage s’achève. Je constate que j’ai fait très peu de photos ; il faut dire que j’étais allée aux mêmes endroits l’année dernière à la même époque. De plus, les conditions climatiques n’étaient pas au rendez-vous ! Mais surtout, je ne voudrais pas vous lasser en vous montrant et en vous racontant plusieurs fois les mêmes choses !!! Et puis, le fait de connaître déjà un endroit enlève un peu de la spontanéité du regard de l’étranger, qui n’en est déjà plus tout à fait un.
Je ne sais pas quand sera mon prochain voyage ni pour quelle destination. Je vous tiendrai informé, vous pouvez en être sûr !
A bientôt !
vendredi 12 février 2010
jeudi 11 février 2010
Balade à Chicago
La neige est tombée toute la nuit et ce matin, en ouvrant les rideaux, je vois un manteau de neige qui recouvre tout (sauf les routes) et un beau ciel bleu. J'hésite à aller au musée mais en fait, j'ai plutôt envie de me promener au hasard des rues. Il fait froid mais bien couverte, ça devrait aller.
En soi, pas grand chose à raconter... juste de belles images à regarder.
Le célèbre Wrigley Building (Wrigley des chewing-gums), commencé en 1920 :
Il fait froid mais finalement pas autant que l'année dernière : la rivière Wabash charriait des glaçons, ce qui n'est pas le cas cette année.
Il ne neigeait pas mais comme il y avait beaucoup de vent, les flocons tombés dans la nuit voletaient partout, c'était très joli !
J'ai remonté Michgan street (les Champs-Elysées locaux) jusqu'à un grand parc, le Millenium Park.
Curieuse chose, non ?
En soi, pas grand chose à raconter... juste de belles images à regarder.
Le célèbre Wrigley Building (Wrigley des chewing-gums), commencé en 1920 :
Il fait froid mais finalement pas autant que l'année dernière : la rivière Wabash charriait des glaçons, ce qui n'est pas le cas cette année.
Il ne neigeait pas mais comme il y avait beaucoup de vent, les flocons tombés dans la nuit voletaient partout, c'était très joli !
J'ai remonté Michgan street (les Champs-Elysées locaux) jusqu'à un grand parc, le Millenium Park.
Curieuse chose, non ?
mercredi 10 février 2010
Que de neige, que de neige !
Il est 5 h du matin. J'ai fini ma nuit (décalage horaire...) et je regarde par la fenêtre. Je suis à l'hôtel à Chicago.
Je devrais être à West Lafayette dans l'Indiana mais les personnes qui m'attendaient hier m'ont conseillé de ne pas faire le trajet (j'ai une voiture de location) à cause de très importantes chutes de neige. Je suis donc rentrée sur Chicago.
J'ai d'abord dû dégager la voiture de la couche de neige qui la recouvrait. Je crois que je n'en avais jamais vu autant !
Pour rentrer, la route était bien dégagée.
Mais environ 30 mn après le départ, la neige a commencé à tomber à petits flocons légers. Puis, plus je me rapprochais de Chicago et plus les flocons s'épaississaient. Je suis arrivée épuisée par la concentration que j'ai dû exercer pour la conduite sous la neige. Comme vous pouvez vous en douter, je n'y suis pas très habituée !!!
Il neigeait tellement que je ne suis pas ressortie de la soirée. J'ai mangé au restaurant de l'hôtel... bref, pas grand chose à raconter !
En supposant que mon avion pour la Floride (ce soir à 19h) ne soit pas annulé (ce qui n'est pas gagné !!!), j'ai toute la journée de libre. Je vais essayer d'aller me balader un peu dans le centre de Chicago, ou peut-être aller au musée. Il y a aussi une piscine à l'hôtel. On verra...
Je devrais être à West Lafayette dans l'Indiana mais les personnes qui m'attendaient hier m'ont conseillé de ne pas faire le trajet (j'ai une voiture de location) à cause de très importantes chutes de neige. Je suis donc rentrée sur Chicago.
J'ai d'abord dû dégager la voiture de la couche de neige qui la recouvrait. Je crois que je n'en avais jamais vu autant !
Pour rentrer, la route était bien dégagée.
Mais environ 30 mn après le départ, la neige a commencé à tomber à petits flocons légers. Puis, plus je me rapprochais de Chicago et plus les flocons s'épaississaient. Je suis arrivée épuisée par la concentration que j'ai dû exercer pour la conduite sous la neige. Comme vous pouvez vous en douter, je n'y suis pas très habituée !!!
Il neigeait tellement que je ne suis pas ressortie de la soirée. J'ai mangé au restaurant de l'hôtel... bref, pas grand chose à raconter !
En supposant que mon avion pour la Floride (ce soir à 19h) ne soit pas annulé (ce qui n'est pas gagné !!!), j'ai toute la journée de libre. Je vais essayer d'aller me balader un peu dans le centre de Chicago, ou peut-être aller au musée. Il y a aussi une piscine à l'hôtel. On verra...
lundi 8 février 2010
Première journée de mission : UIUC
(UIUC, ça veut dire University of Illinois in Urbana Champaign)
Je viens de passer une de ces journées qui vous donnent raison d’avoir choisi le job que vous faites. C’était passionnant !
Après le petit-déjeuner déjà évoqué dans l’article posté ce matin, je me suis rendue au bureau d’Andrea. Elle était occupée, j’ai donc patienté dans le bureau de son assistante. Il faisait au moins 25 ou 26 degrés dans ce bureau, on se serait cru au Brésil !!!
Ce qui est formidable dans ces ordinateurs portables, c’est que vous pouvez travailler n’importe où. Imaginez : j’ai profité de cette petite heure de battement pour rédiger le compte-rendu de 2 réunions auxquelles j’avais assisté à Paris la semaine dernière et celle d’avant et je l’ai envoyé aux personnes concernées. Quel gain de temps !
J’ai eu ensuite plusieurs réunions avec quelques étudiants intéressés par notre programme d’été ainsi qu’avec ceux qui y ont participé l’année dernière. C’était très sympa de les revoir et surtout, de voir qu’ils ont gardé un très bon souvenir des 2 mois passés en France. A midi, j’ai déjeuné avec Andrea dans un genre de petite cafeteria et à peine la dernière bouchée avalée, nous sommes reparties vers une nouvelle réunion. Cette fois-ci avec des professeurs éventuellement intéressés par une semaine d’enseignement à Purpan. Chacun est venu me parler de sa spécialité et j’ai essayé tant bien que mal de répondre aux questions sur notre école, nos laboratoires, nos spécialités, etc.
Puis avec Andrea, nous sommes parties à pied chez elle. La nuit était en train de tomber et il fallait surveiller chacun de ses pas : de la neige et du verglas partout. Nous avons traversé le campus et marché dans des rues magnifiques : de jolies maisons de bois ou de pierre séparées par des pelouses (en ce moment un peu brûlées par la neige…), de grands arbres bordant une route bien large. J’avais l’impression d’être dans un cliché mais non, c’était bien la réalité !
La maison d’Andrea, avec son mari Martin et leur fils Julian, est superbe. De l’extérieur, vous pouvez croire qu’elle est toute petite. Mais à l’intérieur, c’est immense ! De belles pièces, richement meublées de souvenirs d’Indonésie, de République Dominicaine, de Chine, ou d’ailleurs; un confort chaleureux qui vous fait vous sentir bienvenu.
Nous avons mangé, devinez quoi, une pizza. Parce que c’est lundi, c’est pizza (ok, ça ne rime pas comme avec ravioli, mais c’est la même idée*…). Une pizza énoooorme comme je n’en avais jamais vu ! Peut-être 60 cm de diamètre !
Nous avons passé un très agréable moment à discuter de tout et de rien, puis nous sommes reparties. Cette fois-ci, Martin qui avait son entraînement d’escrime, nous a déposées en voiture à une réunion d’étudiantes pendant laquelle Andrea devait témoigner en tant que « femme-qui-a-réussi-dans-le-milieu-des-sciences ». Une quinzaine de jeunes filles ont respectueusement écouté Andrea ainsi qu’un(e) médecin et une biologiste.
Pour dire toute la vérité, j’ai observé tout ce petit monde avec l’étonnement d’un ethnologue en train de s’intéresser à une peuplade inconnue. Des filles toutes plus mal fagotées les unes que les autres, sans aucun attribut féminin (sauf peut-être l’animatrice du débat), qui se posent des questions sur l’égalité homme-femme, c’est presque paradoxal. Dans le cas de figure qu’elles présentent, on se demande bien en quoi être une femme pourrait être un avantage ou un inconvénient : elles m’ont semblé presque asexuées.
A la fin, il y avait un énorme gâteau à la crème, tout blanc, du genre des gâteaux de mariage ou de ceux qu’un comique envoie à la figure de quelqu’un. J’en ai goûté un morceau mais il est tombé au fond de mon estomac comme une pierre, je n’ai donc pas persévéré…
Puis Andrea m’a fait un brin de conduite pour me remettre sur le droit chemin (au sens propre, bien sûr) et j’ai fini le trajet jusqu’à l’hôtel en marchant avec une précaution infinie : la neige s’était remise à tomber à petits (mais serrés) flocons et le sol était plus que glissant.
Avant d’aller dormir, je me dis que j'ai beaucoup de chance de cotoyer des gens intéressants comme Andrea et sa famille, d'être accueillie chez eux comme une amie.
Parallèlement,je fais un petit constat et je me vote un satisfecit : j’ai très nettement progressé en anglais. L’année dernière, à la même date, j’étais ici ; et je dois dire que j’étais loin de comprendre tout ce qui se disait. Cette année, je n’irais pas jusqu’à dire que je comprends 100 %, mais, selon qui parle, je n’en suis pas loin. De quoi me rassurer un peu. Ceux avec qui j’ai le plus de mal restent les étudiants : ils utilisent des mots d’argot, ils parlent comme des « djeuns » qu’ils sont et ça reste difficile pour moi.
Bon, demain est un autre jour : il neige sans arrêt et je dois prendre la voiture pour me rendre à 2 heures de route de là. J'espère que tout ira bien !
* : pour ceux qui connaissent le film La vie est un long fleuve tranquille
Je viens de passer une de ces journées qui vous donnent raison d’avoir choisi le job que vous faites. C’était passionnant !
Après le petit-déjeuner déjà évoqué dans l’article posté ce matin, je me suis rendue au bureau d’Andrea. Elle était occupée, j’ai donc patienté dans le bureau de son assistante. Il faisait au moins 25 ou 26 degrés dans ce bureau, on se serait cru au Brésil !!!
Ce qui est formidable dans ces ordinateurs portables, c’est que vous pouvez travailler n’importe où. Imaginez : j’ai profité de cette petite heure de battement pour rédiger le compte-rendu de 2 réunions auxquelles j’avais assisté à Paris la semaine dernière et celle d’avant et je l’ai envoyé aux personnes concernées. Quel gain de temps !
J’ai eu ensuite plusieurs réunions avec quelques étudiants intéressés par notre programme d’été ainsi qu’avec ceux qui y ont participé l’année dernière. C’était très sympa de les revoir et surtout, de voir qu’ils ont gardé un très bon souvenir des 2 mois passés en France. A midi, j’ai déjeuné avec Andrea dans un genre de petite cafeteria et à peine la dernière bouchée avalée, nous sommes reparties vers une nouvelle réunion. Cette fois-ci avec des professeurs éventuellement intéressés par une semaine d’enseignement à Purpan. Chacun est venu me parler de sa spécialité et j’ai essayé tant bien que mal de répondre aux questions sur notre école, nos laboratoires, nos spécialités, etc.
Puis avec Andrea, nous sommes parties à pied chez elle. La nuit était en train de tomber et il fallait surveiller chacun de ses pas : de la neige et du verglas partout. Nous avons traversé le campus et marché dans des rues magnifiques : de jolies maisons de bois ou de pierre séparées par des pelouses (en ce moment un peu brûlées par la neige…), de grands arbres bordant une route bien large. J’avais l’impression d’être dans un cliché mais non, c’était bien la réalité !
La maison d’Andrea, avec son mari Martin et leur fils Julian, est superbe. De l’extérieur, vous pouvez croire qu’elle est toute petite. Mais à l’intérieur, c’est immense ! De belles pièces, richement meublées de souvenirs d’Indonésie, de République Dominicaine, de Chine, ou d’ailleurs; un confort chaleureux qui vous fait vous sentir bienvenu.
Nous avons mangé, devinez quoi, une pizza. Parce que c’est lundi, c’est pizza (ok, ça ne rime pas comme avec ravioli, mais c’est la même idée*…). Une pizza énoooorme comme je n’en avais jamais vu ! Peut-être 60 cm de diamètre !
Nous avons passé un très agréable moment à discuter de tout et de rien, puis nous sommes reparties. Cette fois-ci, Martin qui avait son entraînement d’escrime, nous a déposées en voiture à une réunion d’étudiantes pendant laquelle Andrea devait témoigner en tant que « femme-qui-a-réussi-dans-le-milieu-des-sciences ». Une quinzaine de jeunes filles ont respectueusement écouté Andrea ainsi qu’un(e) médecin et une biologiste.
Pour dire toute la vérité, j’ai observé tout ce petit monde avec l’étonnement d’un ethnologue en train de s’intéresser à une peuplade inconnue. Des filles toutes plus mal fagotées les unes que les autres, sans aucun attribut féminin (sauf peut-être l’animatrice du débat), qui se posent des questions sur l’égalité homme-femme, c’est presque paradoxal. Dans le cas de figure qu’elles présentent, on se demande bien en quoi être une femme pourrait être un avantage ou un inconvénient : elles m’ont semblé presque asexuées.
A la fin, il y avait un énorme gâteau à la crème, tout blanc, du genre des gâteaux de mariage ou de ceux qu’un comique envoie à la figure de quelqu’un. J’en ai goûté un morceau mais il est tombé au fond de mon estomac comme une pierre, je n’ai donc pas persévéré…
Puis Andrea m’a fait un brin de conduite pour me remettre sur le droit chemin (au sens propre, bien sûr) et j’ai fini le trajet jusqu’à l’hôtel en marchant avec une précaution infinie : la neige s’était remise à tomber à petits (mais serrés) flocons et le sol était plus que glissant.
Avant d’aller dormir, je me dis que j'ai beaucoup de chance de cotoyer des gens intéressants comme Andrea et sa famille, d'être accueillie chez eux comme une amie.
Parallèlement,je fais un petit constat et je me vote un satisfecit : j’ai très nettement progressé en anglais. L’année dernière, à la même date, j’étais ici ; et je dois dire que j’étais loin de comprendre tout ce qui se disait. Cette année, je n’irais pas jusqu’à dire que je comprends 100 %, mais, selon qui parle, je n’en suis pas loin. De quoi me rassurer un peu. Ceux avec qui j’ai le plus de mal restent les étudiants : ils utilisent des mots d’argot, ils parlent comme des « djeuns » qu’ils sont et ça reste difficile pour moi.
Bon, demain est un autre jour : il neige sans arrêt et je dois prendre la voiture pour me rendre à 2 heures de route de là. J'espère que tout ira bien !
* : pour ceux qui connaissent le film La vie est un long fleuve tranquille
Amérique, me voilà !
J’ai fait un très bon voyage Paris-Chicago : l’avion était loin d’être plein, j’avais beaucoup de place et c’était nettement plus confortable que d’habitude. J’ai un peu dormi, regardé 2 films et surtout, j’ai travaillé : des rapports de stage à corriger…
Je suis arrivée en pleine forme à Chicago mais j’ai immédiatement été saisie par le froid. J’ai pourtant juste attendu 10 mn la navette qui emmène aux bureaux de location de voitures mais ce vent froid vous glace jusqu’aux os…
Premier contact avec les Américains au bureau de location de voiture (ah non… deuxième… j’ai oublié de vous dire qu’un gigantesque douanier m’avait posé plein de questions auxquelles j’avais su répondre sans hésiter … et heureusement, je crois !!!) : un type très doux, sûrement très gentil, mais qui parlait tout doucement. Je n’entendais rien de ce qu’il me demandait et quand il a répété plus fort, ben… je n’ai pas compris davantage… hem… Après plusieurs tergiversations, j’ai enfin compris qu’il me proposait de choisir entre plusieurs modèles de voitures. Mais comme je ne les connaissais pas, je l’ai laissé choisir pour moi ! Tout ça pour ça !!!
J’ai donc une belle voiture bleue, une Toyota. Grosse pour la France, petite pour les locaux… Comme l’année dernière, je n’ai pas trouvé comment ouvrir le coffre, j’ai donc posé mes bagages à l’arrière, et me voilà installée au volant. Flûte, mes pieds ne touchent pas les pédales… J’ai cherché pendant un moment comment avancer le siège… et j’ai fini par trouver. J’ai cherché ensuite comment faire tenir cette foutue ventouse pour le GPS… mais là, en désespoir de cause, je l’ai juste posé sur le tableau de bord. Et me voilà enfin partie !
2h30 de ce qui pourrait être appelé une autoroute, si ce n’était la qualité exécrable du revêtement. J’ai essayé d’éviter de passer au rouge, comme je l’avais fait l’année dernière ; j’ai bien respecté les files (sachant que se rabattre sur la file de droite n’est pas une nécessité ici : vous pouvez, si le cœur vous en dit, rouler à gauche pendant des kilomètres et des kilomètres) ; en revanche, j’ai un petit peu dépassé les limites de vitesse : 60 miles à l’heure quand il n’y a pas un chat, que la route est toute droite et que vous avez une bonne voiture, c’est un peu ennuyeux, non ? Mais j’ai quand même été très raisonnable !
Je n’ai pas pu faire de photos puisque j’étais au volant mais le paysage était magnifique : tout était recouvert d’une belle neige immaculée, le soleil brillait de ses pâles rayons hivernaux et le ciel affichait un bleu délicat qui vous donnait envie de sourire. Sur les bas-côtés de la route, de petites congères s’entassaient, on aurait dit des blancs en neige battus avec du sucre. Vous savez, quand vous faites une meringue, juste avant de la faire cuire, ce blanc scintillant et onctueux.
Cette région est absolument plate, ce qui fait que, seule sur l’autoroute, j’avais l’impression d’être au centre de l’univers : vous pouvez voir une ligne d’horizon horizontale (si je peux dire… euh… excusez-moi pour cette faute de style mais vers chez moi, la ligne d’horizon n’est jamais horizontale, elle est toujours faite de courbes plus ou moins douces) à 360°, juste hérissée de quelques arbres et, de loin en loin, de quelques maisons isolées. Belle sensation !
Je suis arrivée à Urbana-Champaign, j’ai trouvé du premier coup (merci, Monsieur GPS…) et je me suis installée dans ma chambre d’hôtel, non sans avoir glissouillé avec mes petites chaussures sur la neige glacée, en traînant ma petite valise à roulettes.
J’ai passé une excellente soirée avec Andrea, l’une des personnes que je devais voir : nous avons mangé mexicain puis nous sommes allées boire un verre de vin américain dans ce qui pourrait ressembler à un bistrot, entre Européennes (Andrea est allemande).
Ce matin, les choses sérieuses commencent ! Je suis allée prendre un petit-déjeuner copieux (faut ce qu'il faut avec ce froid !!) et comme d'habitude aux USA, le serveur m'a regardée d'un air bizarre quand j'ai demandé du lait chaud; à peu près comme si j'avais demandé un sandwich au rhinocéros...
Je suis arrivée en pleine forme à Chicago mais j’ai immédiatement été saisie par le froid. J’ai pourtant juste attendu 10 mn la navette qui emmène aux bureaux de location de voitures mais ce vent froid vous glace jusqu’aux os…
Premier contact avec les Américains au bureau de location de voiture (ah non… deuxième… j’ai oublié de vous dire qu’un gigantesque douanier m’avait posé plein de questions auxquelles j’avais su répondre sans hésiter … et heureusement, je crois !!!) : un type très doux, sûrement très gentil, mais qui parlait tout doucement. Je n’entendais rien de ce qu’il me demandait et quand il a répété plus fort, ben… je n’ai pas compris davantage… hem… Après plusieurs tergiversations, j’ai enfin compris qu’il me proposait de choisir entre plusieurs modèles de voitures. Mais comme je ne les connaissais pas, je l’ai laissé choisir pour moi ! Tout ça pour ça !!!
J’ai donc une belle voiture bleue, une Toyota. Grosse pour la France, petite pour les locaux… Comme l’année dernière, je n’ai pas trouvé comment ouvrir le coffre, j’ai donc posé mes bagages à l’arrière, et me voilà installée au volant. Flûte, mes pieds ne touchent pas les pédales… J’ai cherché pendant un moment comment avancer le siège… et j’ai fini par trouver. J’ai cherché ensuite comment faire tenir cette foutue ventouse pour le GPS… mais là, en désespoir de cause, je l’ai juste posé sur le tableau de bord. Et me voilà enfin partie !
2h30 de ce qui pourrait être appelé une autoroute, si ce n’était la qualité exécrable du revêtement. J’ai essayé d’éviter de passer au rouge, comme je l’avais fait l’année dernière ; j’ai bien respecté les files (sachant que se rabattre sur la file de droite n’est pas une nécessité ici : vous pouvez, si le cœur vous en dit, rouler à gauche pendant des kilomètres et des kilomètres) ; en revanche, j’ai un petit peu dépassé les limites de vitesse : 60 miles à l’heure quand il n’y a pas un chat, que la route est toute droite et que vous avez une bonne voiture, c’est un peu ennuyeux, non ? Mais j’ai quand même été très raisonnable !
Je n’ai pas pu faire de photos puisque j’étais au volant mais le paysage était magnifique : tout était recouvert d’une belle neige immaculée, le soleil brillait de ses pâles rayons hivernaux et le ciel affichait un bleu délicat qui vous donnait envie de sourire. Sur les bas-côtés de la route, de petites congères s’entassaient, on aurait dit des blancs en neige battus avec du sucre. Vous savez, quand vous faites une meringue, juste avant de la faire cuire, ce blanc scintillant et onctueux.
Cette région est absolument plate, ce qui fait que, seule sur l’autoroute, j’avais l’impression d’être au centre de l’univers : vous pouvez voir une ligne d’horizon horizontale (si je peux dire… euh… excusez-moi pour cette faute de style mais vers chez moi, la ligne d’horizon n’est jamais horizontale, elle est toujours faite de courbes plus ou moins douces) à 360°, juste hérissée de quelques arbres et, de loin en loin, de quelques maisons isolées. Belle sensation !
Je suis arrivée à Urbana-Champaign, j’ai trouvé du premier coup (merci, Monsieur GPS…) et je me suis installée dans ma chambre d’hôtel, non sans avoir glissouillé avec mes petites chaussures sur la neige glacée, en traînant ma petite valise à roulettes.
J’ai passé une excellente soirée avec Andrea, l’une des personnes que je devais voir : nous avons mangé mexicain puis nous sommes allées boire un verre de vin américain dans ce qui pourrait ressembler à un bistrot, entre Européennes (Andrea est allemande).
Ce matin, les choses sérieuses commencent ! Je suis allée prendre un petit-déjeuner copieux (faut ce qu'il faut avec ce froid !!) et comme d'habitude aux USA, le serveur m'a regardée d'un air bizarre quand j'ai demandé du lait chaud; à peu près comme si j'avais demandé un sandwich au rhinocéros...
samedi 6 février 2010
Ah... Paris !
Voilà une nouvelle mission qui commence, je pars aux USA demain. Mais avec les consignes de sécurité qui se sont renforcées, il m’a fallu passer la nuit à Paris pour embarquer demain matin tôt pour Chicago. Qu’à cela ne tienne ! Personne ne me retient à Toulouse. Je vais donc passer une petite soirée à la capitale.
Mais comme d’habitude, mon voyage a commencé dans la galère ! Je suis allée garer ma voiture à l’Ecole où j’avais commandé au taxi de venir me chercher. 3 petites minutes d’avance, timing parfait. Mais le samedi, le parking de ‘Ecole est fermé par un portail sécurisé, j’ai donc attendu directement dans la rue. Sauf que juste au moment où je patientais… il s’est mis à tomber des trombes d’eau. Vous savez, cette petite pluie fine, d’abord, qui se manifeste en février ou en mars, mais qui se poursuit en véritables seaux d’eau. Un magnifique soleil d’un côté et une petite averse de l’autre, le tout ponctué d’arcs-en-ciel irisés. C’est superbe ! Mais j’avais beau me focaliser sur les merveilles de notre Terre, je n’en ai pas moins été trempée en l’espace de quelques minutes. Mon petit parapluie n’arrivait pas à abriter ma valise, mon sac à dos et moi. J’ai vu le taxi arriver avec grand plaisir !
Bon, vol sans encombre, arrivée à l’hôtel. Très bien, l’hôtel, à garder dans les Favoris.
J’avais pris soin d’acheter le Pariscope pour chercher une activité pour ma soirée. J’ai choisi un concert de Bach et en attendant l’heure, je suis allée me promener sur les « Grands boulevards ».
J’ai passé suffisamment de temps à Paris pour ne pas me sentir dépaysée dans cette ville. De même, mes 3 ans passés à Hong-Kong m’ont habituée à vivre dans une grande ville, à être entourée d’étrangers, à entendre parler des tas de langues différentes, à voir des types physiques différents. Pourtant, Paris est un étonnement perpétuel pour moi. J’adore cette ville ! A HK, tous ces gens qui s’y côtoient n’ont qu’une idée en tête : l’argent, le travail. A Paris, ces mêmes étrangers sont là en touristes, juste pour profiter de sa beauté, de son charme, de son romantisme. Ils regardent tout avec émerveillement. Et moi, je fais comme eux ! Bien sûr, ce sont des lieux communs que je vous livre ; et pourtant, c’est tellement vrai !
Je suis donc allée au concert. Aux concerts, devrais-je dire. Il y en avait un à St Michel à 19h30 et un autre à St Louis-en-l’île à 20h30. Comme ces deux endroits sont très proches l’un de l’autre, j’ai décidé d’aller aux deux !
Le premier : Les Ave Maria de Gounot et de Schubert, quelques chorals (choraux ???) de Bach et les 4 saisons de Vivaldi. Nous attendions patiemment dans l’église (très bien chauffée) quand, venant de derrière nous, une paire de talons hauts a retenti d’une manière ostensible. J’ai pensé : « C’est quoi, cette morue ??? ». En fait, remontait dans l’allée la cantatrice. Elle portait la même robe que Peau d’Ane, celle qui est faite en soleil. Toute en or ! Pas très discrète, mais bon, on est cantatrice ou on ne l’est pas ! Elle s’est plantée au milieu, devant les musiciens (3 violons et 1 violoncelle) en regardant la foule. On aurait dit la tête de Lynette Scavo avec les manières et le maintien de Bree Van de Kamp (Desperate housewives). Les mains croisées en une prière apparemment existentielle, la tête innocemment penchée, elle souriait par moment ; puis sans qu’on sache pourquoi, elle se mettait à froncer les sourcils, vraisemblablement courroucée. Je me suis demandée si elle comprenait les paroles et si elle les mimait, mais j’en doute un peu : Ora pro nobis (priez pour nous) ne me semble inspirer ni l’extase ni la colère… Bref, j’ai fini par fermer les yeux parce que toutes ces minauderies m’empêchaient d’écouter la musique. A partir de là, j’ai pu profiter de chaque note car il faut bien reconnaître qu’elle avait une belle voix. De plus, elle a chanté un choral intitulé Ô Jésus que ma joie demeure, de Bach, que mon père aimait particulièrement, à tel point qu’il avait demandé que ce morceau soit joué le jour de mon mariage, à la cathédrale de Montpellier. C’était une pensée toute spéciale pour mon Papa, qui s’en est justement allé, il y a très exactement un an, rejoindre la Sainte Vierge pour qui il avait une dévotion toute spéciale.
La cantatrice (je ne sais pas son nom) a été remplacée par un jeune homme, Frédéric Moreau, violoniste de son état, qui a interprété les magnifiques 4 saisons de Vivaldi. Quelle émotion, ce Printemps virevoltant grâce aux mains-papillons du virtuose ! Et la touffeur lourde de l’Eté qui traîne ses notes sur son archet… Là encore, j’ai fermé les yeux car j’étais trop hypnotisée par les incroyables mouvements des doigts courant sur l’instrument.
A la dernière note du rappel, je suis sortie en trombe et j’ai marché d’un pas alerte vers le deuxième concert. Commencé depuis une vingtaine de minutes, à ce que m’a dit le monsieur de l’entrée. Mais là, c’était différent : une église aussi, mais un concert d’orgue. Les orgues sont bien sûr au fond de la nef ; les auditeurs tournent donc le dos à la source de la musique. Mais c’est encore plus beau. Vous avez la sensation que la musique vient de partout ; votre attention n’est retenue que par les sons qui arrivent à vos oreilles. Et finalement, vous êtes seul, seul face à vous-même, seul face à votre âme. Il y avait là un recueillement qui n’avait rien de religieux, mais un recueillement qui touchait les plus profondes pensées de chacun. Pas d’applaudissement entre les morceaux, juste de la musique entrecoupée de silence. Un moment vraiment magique.
Je suis rentrée à l’hôtel en métro, des étoiles plein la tête, en me demandant comment il était possible qu’un homme puisse avoir ce supplément d’âme qui pourrait faire avoir foi en l’Homme.
Mais comme d’habitude, mon voyage a commencé dans la galère ! Je suis allée garer ma voiture à l’Ecole où j’avais commandé au taxi de venir me chercher. 3 petites minutes d’avance, timing parfait. Mais le samedi, le parking de ‘Ecole est fermé par un portail sécurisé, j’ai donc attendu directement dans la rue. Sauf que juste au moment où je patientais… il s’est mis à tomber des trombes d’eau. Vous savez, cette petite pluie fine, d’abord, qui se manifeste en février ou en mars, mais qui se poursuit en véritables seaux d’eau. Un magnifique soleil d’un côté et une petite averse de l’autre, le tout ponctué d’arcs-en-ciel irisés. C’est superbe ! Mais j’avais beau me focaliser sur les merveilles de notre Terre, je n’en ai pas moins été trempée en l’espace de quelques minutes. Mon petit parapluie n’arrivait pas à abriter ma valise, mon sac à dos et moi. J’ai vu le taxi arriver avec grand plaisir !
Bon, vol sans encombre, arrivée à l’hôtel. Très bien, l’hôtel, à garder dans les Favoris.
J’avais pris soin d’acheter le Pariscope pour chercher une activité pour ma soirée. J’ai choisi un concert de Bach et en attendant l’heure, je suis allée me promener sur les « Grands boulevards ».
J’ai passé suffisamment de temps à Paris pour ne pas me sentir dépaysée dans cette ville. De même, mes 3 ans passés à Hong-Kong m’ont habituée à vivre dans une grande ville, à être entourée d’étrangers, à entendre parler des tas de langues différentes, à voir des types physiques différents. Pourtant, Paris est un étonnement perpétuel pour moi. J’adore cette ville ! A HK, tous ces gens qui s’y côtoient n’ont qu’une idée en tête : l’argent, le travail. A Paris, ces mêmes étrangers sont là en touristes, juste pour profiter de sa beauté, de son charme, de son romantisme. Ils regardent tout avec émerveillement. Et moi, je fais comme eux ! Bien sûr, ce sont des lieux communs que je vous livre ; et pourtant, c’est tellement vrai !
Je suis donc allée au concert. Aux concerts, devrais-je dire. Il y en avait un à St Michel à 19h30 et un autre à St Louis-en-l’île à 20h30. Comme ces deux endroits sont très proches l’un de l’autre, j’ai décidé d’aller aux deux !
Le premier : Les Ave Maria de Gounot et de Schubert, quelques chorals (choraux ???) de Bach et les 4 saisons de Vivaldi. Nous attendions patiemment dans l’église (très bien chauffée) quand, venant de derrière nous, une paire de talons hauts a retenti d’une manière ostensible. J’ai pensé : « C’est quoi, cette morue ??? ». En fait, remontait dans l’allée la cantatrice. Elle portait la même robe que Peau d’Ane, celle qui est faite en soleil. Toute en or ! Pas très discrète, mais bon, on est cantatrice ou on ne l’est pas ! Elle s’est plantée au milieu, devant les musiciens (3 violons et 1 violoncelle) en regardant la foule. On aurait dit la tête de Lynette Scavo avec les manières et le maintien de Bree Van de Kamp (Desperate housewives). Les mains croisées en une prière apparemment existentielle, la tête innocemment penchée, elle souriait par moment ; puis sans qu’on sache pourquoi, elle se mettait à froncer les sourcils, vraisemblablement courroucée. Je me suis demandée si elle comprenait les paroles et si elle les mimait, mais j’en doute un peu : Ora pro nobis (priez pour nous) ne me semble inspirer ni l’extase ni la colère… Bref, j’ai fini par fermer les yeux parce que toutes ces minauderies m’empêchaient d’écouter la musique. A partir de là, j’ai pu profiter de chaque note car il faut bien reconnaître qu’elle avait une belle voix. De plus, elle a chanté un choral intitulé Ô Jésus que ma joie demeure, de Bach, que mon père aimait particulièrement, à tel point qu’il avait demandé que ce morceau soit joué le jour de mon mariage, à la cathédrale de Montpellier. C’était une pensée toute spéciale pour mon Papa, qui s’en est justement allé, il y a très exactement un an, rejoindre la Sainte Vierge pour qui il avait une dévotion toute spéciale.
La cantatrice (je ne sais pas son nom) a été remplacée par un jeune homme, Frédéric Moreau, violoniste de son état, qui a interprété les magnifiques 4 saisons de Vivaldi. Quelle émotion, ce Printemps virevoltant grâce aux mains-papillons du virtuose ! Et la touffeur lourde de l’Eté qui traîne ses notes sur son archet… Là encore, j’ai fermé les yeux car j’étais trop hypnotisée par les incroyables mouvements des doigts courant sur l’instrument.
A la dernière note du rappel, je suis sortie en trombe et j’ai marché d’un pas alerte vers le deuxième concert. Commencé depuis une vingtaine de minutes, à ce que m’a dit le monsieur de l’entrée. Mais là, c’était différent : une église aussi, mais un concert d’orgue. Les orgues sont bien sûr au fond de la nef ; les auditeurs tournent donc le dos à la source de la musique. Mais c’est encore plus beau. Vous avez la sensation que la musique vient de partout ; votre attention n’est retenue que par les sons qui arrivent à vos oreilles. Et finalement, vous êtes seul, seul face à vous-même, seul face à votre âme. Il y avait là un recueillement qui n’avait rien de religieux, mais un recueillement qui touchait les plus profondes pensées de chacun. Pas d’applaudissement entre les morceaux, juste de la musique entrecoupée de silence. Un moment vraiment magique.
Je suis rentrée à l’hôtel en métro, des étoiles plein la tête, en me demandant comment il était possible qu’un homme puisse avoir ce supplément d’âme qui pourrait faire avoir foi en l’Homme.
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