(UIUC, ça veut dire University of Illinois in Urbana Champaign)
Je viens de passer une de ces journées qui vous donnent raison d’avoir choisi le job que vous faites. C’était passionnant !
Après le petit-déjeuner déjà évoqué dans l’article posté ce matin, je me suis rendue au bureau d’Andrea. Elle était occupée, j’ai donc patienté dans le bureau de son assistante. Il faisait au moins 25 ou 26 degrés dans ce bureau, on se serait cru au Brésil !!!
Ce qui est formidable dans ces ordinateurs portables, c’est que vous pouvez travailler n’importe où. Imaginez : j’ai profité de cette petite heure de battement pour rédiger le compte-rendu de 2 réunions auxquelles j’avais assisté à Paris la semaine dernière et celle d’avant et je l’ai envoyé aux personnes concernées. Quel gain de temps !
J’ai eu ensuite plusieurs réunions avec quelques étudiants intéressés par notre programme d’été ainsi qu’avec ceux qui y ont participé l’année dernière. C’était très sympa de les revoir et surtout, de voir qu’ils ont gardé un très bon souvenir des 2 mois passés en France. A midi, j’ai déjeuné avec Andrea dans un genre de petite cafeteria et à peine la dernière bouchée avalée, nous sommes reparties vers une nouvelle réunion. Cette fois-ci avec des professeurs éventuellement intéressés par une semaine d’enseignement à Purpan. Chacun est venu me parler de sa spécialité et j’ai essayé tant bien que mal de répondre aux questions sur notre école, nos laboratoires, nos spécialités, etc.
Puis avec Andrea, nous sommes parties à pied chez elle. La nuit était en train de tomber et il fallait surveiller chacun de ses pas : de la neige et du verglas partout. Nous avons traversé le campus et marché dans des rues magnifiques : de jolies maisons de bois ou de pierre séparées par des pelouses (en ce moment un peu brûlées par la neige…), de grands arbres bordant une route bien large. J’avais l’impression d’être dans un cliché mais non, c’était bien la réalité !
La maison d’Andrea, avec son mari Martin et leur fils Julian, est superbe. De l’extérieur, vous pouvez croire qu’elle est toute petite. Mais à l’intérieur, c’est immense ! De belles pièces, richement meublées de souvenirs d’Indonésie, de République Dominicaine, de Chine, ou d’ailleurs; un confort chaleureux qui vous fait vous sentir bienvenu.
Nous avons mangé, devinez quoi, une pizza. Parce que c’est lundi, c’est pizza (ok, ça ne rime pas comme avec ravioli, mais c’est la même idée*…). Une pizza énoooorme comme je n’en avais jamais vu ! Peut-être 60 cm de diamètre !
Nous avons passé un très agréable moment à discuter de tout et de rien, puis nous sommes reparties. Cette fois-ci, Martin qui avait son entraînement d’escrime, nous a déposées en voiture à une réunion d’étudiantes pendant laquelle Andrea devait témoigner en tant que « femme-qui-a-réussi-dans-le-milieu-des-sciences ». Une quinzaine de jeunes filles ont respectueusement écouté Andrea ainsi qu’un(e) médecin et une biologiste.
Pour dire toute la vérité, j’ai observé tout ce petit monde avec l’étonnement d’un ethnologue en train de s’intéresser à une peuplade inconnue. Des filles toutes plus mal fagotées les unes que les autres, sans aucun attribut féminin (sauf peut-être l’animatrice du débat), qui se posent des questions sur l’égalité homme-femme, c’est presque paradoxal. Dans le cas de figure qu’elles présentent, on se demande bien en quoi être une femme pourrait être un avantage ou un inconvénient : elles m’ont semblé presque asexuées.
A la fin, il y avait un énorme gâteau à la crème, tout blanc, du genre des gâteaux de mariage ou de ceux qu’un comique envoie à la figure de quelqu’un. J’en ai goûté un morceau mais il est tombé au fond de mon estomac comme une pierre, je n’ai donc pas persévéré…
Puis Andrea m’a fait un brin de conduite pour me remettre sur le droit chemin (au sens propre, bien sûr) et j’ai fini le trajet jusqu’à l’hôtel en marchant avec une précaution infinie : la neige s’était remise à tomber à petits (mais serrés) flocons et le sol était plus que glissant.
Avant d’aller dormir, je me dis que j'ai beaucoup de chance de cotoyer des gens intéressants comme Andrea et sa famille, d'être accueillie chez eux comme une amie.
Parallèlement,je fais un petit constat et je me vote un satisfecit : j’ai très nettement progressé en anglais. L’année dernière, à la même date, j’étais ici ; et je dois dire que j’étais loin de comprendre tout ce qui se disait. Cette année, je n’irais pas jusqu’à dire que je comprends 100 %, mais, selon qui parle, je n’en suis pas loin. De quoi me rassurer un peu. Ceux avec qui j’ai le plus de mal restent les étudiants : ils utilisent des mots d’argot, ils parlent comme des « djeuns » qu’ils sont et ça reste difficile pour moi.
Bon, demain est un autre jour : il neige sans arrêt et je dois prendre la voiture pour me rendre à 2 heures de route de là. J'espère que tout ira bien !
* : pour ceux qui connaissent le film La vie est un long fleuve tranquille
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