dimanche 31 octobre 2010

Première journée à Katmandou

Aline a fini par arriver.
Nous avons pris un taxi jusqu’à l’hôtel, nous nous sommes installées dans notre chambre puis avons décidé de faire notre première balade en ville. Mes 5 sens sont grands ouverts. Tout est dépaysant, ici. Ca ne ressemble bien sûr à rien de ce que je connais en Asie. Ou, plutôt si, ça me fait penser à l’Inde, mais c'est différent quand même : en Inde, on se sent facilement agressé; ici, on se sent parfaitement en sécurité.

Une poissonnerie à ciel ouvert...


Petits vendeurs dans les rues


Nous avons attendu nos étudiants, avec qui nous avions rendez-vous pour dîner. Il a dû y avoir un malentendu : une heure d’attente et toujours rien. Nous sommes donc allées manger dans un petit restaurant dans la rue d’à côté.

Le samedi, petit-déjeuner sur le toit-terrasse, au milieu des fleurs et des plantes grasses. Une première vue de cette ville depuis les toits.


Nous avons décidé de visiter le temple Swayamboth. A l’aller, en rickshaw (les pousse-pousse à vélo), le retour à pied car en fait, ce n’est pas loin du tout. Nous avons d’abord vu un petit temple (dont je ne sais pas le nom).
Comme nous sommes à quelques jours d’une fête religieuse importante, il y a foule. Tous préparent des offrandes de fleurs, de poudres colorées, de riz. Certains fidèles les jettent sur les statues des dieux et des déesses. D’autres les apportent à l’intérieur du temple pour qu’elles soient brûlées. Aline et moi nous asseyons, séparées, pour mieux nous pénétrer de l’esprit du lieu et faire quelques photos sans donner aux personnes présentes l’impression que nous sommes au zoo.











Puis nous reprenons notre marche : une dizaine de minutes de plus et nous nous retrouvons au pied d’un immense escalier, très raide. Nous le gravissons tranquillement. Ca monte !!!


D'en haut, on a une magnifique vue sur Katmandu.


Le magnifique temple de Swayamboth, beaucoup plus grand que le premier.




Il y a des singes partout.


Et surtout, les « marchands du temple » : des petites échoppes proposent aux touristes les objets qu’ils considèrent comme typiques du Népal. Par exemple, des « singing bowls », des bols chantants, qui produisent des sons cristallins quand on en frotte le contour avec un petit maillet de bois. On y trouve aussi des têtes de bouddhas ou d’autres dieux hindous, des bijoux tibétains, des écharpes et des pulls en cachemire, … De très belles choses pour des prix défiant vraiment toute concurrence !

Nous sommes ensuite retournées à l’hôtel où nous avons retrouvé nos étudiants qui nous attendaient patiemment. Réunion de travail sur les stages en cours. Puis nous les avons emmenés dîner. Ils rêvaient d’un repas occidental (pas nous, mais…), ç’a été une pizzeria, délicieuse au demeurant.

Dimanche, rendez-vous de boulot : le maître de stage et le directeur de l’organisation dans laquelle nos étudiants travaillent. Le directeur est un homme impressionnant; il a une espèce de charisme qui me fait me sentir toute petite. Une tunique et un pantalon étroit blancs ; par-dessus, une veste marron du plus pur style anglais… sans manches et un calot brun pour compléter le tout. Pendant le premier quart d’heure, il me dévisage et je me sens un peu mal à l’aise. Nous apprenons que juste avant l’arrivée des maoïstes au pouvoir, il était pressenti comme premier ministre...
Nous avons déjeuné avec lui dans un restaurant local : une petite salle au milieu de laquelle trône une grande table basse entourée de coussins rouges posés à même le sol. Nous ôtons nos chaussures et prenons place. Aline a un petit problème : elle porte une robe droite ; pas facile de s’asseoir confortablement et… dignement ! Pour moi, ça va, ma robe est évasée et je peux m’asseoir en tailleur.

L’après-midi, rendez-vous au Ministère de l’Agriculture. Petite anecdote : la personne qui nous reçoit nous indique que c’est au pied levé. En effet, la personne avec qui nous avions rendez-vous a eu un accident de la route le matin même. Je m’enquiers donc poliment de sa santé :
- « J’espère que ce n’est rien de grave et que tout va bien maintenant ! ».
Le fonctionnaire me répond sur le même ton que si notre interlocuteur avait été retenu par une petite réunion imprévue :
- « He has expired ».
Je pense que, même si vous ne parlez pas l’anglais, vous avez compris que ce monsieur était… mort. Personne n’avait l’air étonné ni triste dans le service. Il faut juste avoir à l’esprit qu’un grand nombre de Népalais est hindou, ce qui signifie qu’ils ont plusieurs vies. Mourir n’est donc qu’une étape vers la prochaine vie… ce n’est pas très grave ! En revanche, est-ce que vous imaginez ma tête ??? Je ne savais plus quoi dire. Aline, elle, était morte de rire dans son coin de voir ma tête car elle connaît bien la culture népalaise et n’était pas plus choquée qu’eux.

L’après-midi, balade avec les étudiants et organisation de notre départ du lendemain. Puis dîner avec Aline dans un petit restaurant tibétain. Nous avons mangé des « momos », l’équivalent des « bao zi » chinois, ces espèces de raviolis cuits à la vapeur. Délicieux !

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