Bonjour à tous !
Me revoilà ! Je suis rentrée lundi 25 octobre de 2,5 semaines de voyage. Cette fois-ci, j’ai passé une semaine et demie au Népal et une semaine en Chine. Comme j’étais partie pour le Népal pour beaucoup marcher et avec un sac à dos, et comme en Chine, je n’ai pas accès à mon blog, je n’avais pas pris mon ordinateur. C’est donc en ce long week-end de Toussaint que je mets en ligne les articles que j’ai écrits au jour le jour sur un petit carnet qui ne m’a jamais quittée. Il y a donc 3 semaines de décalage entre la réalité et ce que je raconte ici.
Je suis donc partie de Toulouse le jeudi 7 octobre. Voyage sans encombre : Toulouse / Frankfort, Frankfort / Bangkok, Bangkok / Katmandou. Si vous regardez sur une carte, vous verrez que j’ai fait un « petit » crochet de plusieurs milliers de kilomètres en passant par Bangkok pour aller à Katmandou, qui est bien moins à l’est. D’après l’agence de voyage, c’était la condition sine qua non pour pouvoir continuer directement vers la Chine… Mais j’ai trouvé le voyage extrêmement long d’autant plus que sur cette compagnie aérienne, il n’y avait pas de film à regarder pour passer le temps. C’était long, très long ! En revanche, le repas mettait dans l’ambiance : un curry de poulet, bien au-dessus de l’habituelle cuisine qu’on trouve dans les avions. Et les hôtesses portent de magnifiques costumes traditionnels, elles sont très jolies et très douces. Petite mention négative pour l’aéroport de Frankfort : mal organisé, mal indiqué et des gens pas forcément sympathiques…
Premières impressions du Népal
Je suis assise sur un muret devant l’aérogare. J’attends Aline (ma collègue avec qui je vais faire ce voyage au Népal. C’est son 4ème voyage dans ce pays).
Je respire l’air local, j’emplis mes yeux et mes oreilles de ce pays, nouveau pour moi. Une foule bigarrée patiente pour accueillir famille et amis. Bigarrée est le mot exact : pour les femmes, des saris et des tenues indiennes (tunique et pantalon serré aux chevilles) de toutes les couleurs. Ici, un rose fuchsia bordé de strass dorés. Là, un vert d’eau, un turquoise, un mauve et rose, un bordeaux et vert foncé. Elles portent de gros boucles d’oreilles, parfois toute une série de petits anneaux décorent le lobe de l’oreille ; elles en ont aussi dans le nez et beaucoup d’entre elles arborent une marque rouge entre les deux yeux, marque peinte, demi-perle ou strass collé sur la peau. Beaucoup d’hommes portent aussi cette grosse tache rouge au milieu du front. Eux ont des tenues plus sobres : pantalons noirs ou gris, chemises amples et claires. Quelques-uns ont une sorte de calot, assez haut, aux couleurs pastel. D'autres sont habillés tout de blanc. Quelques moines bouddhistes portent des tenues grises avec des guêtres et de curieuses chaussures pointues. Des nouveaux arrivés s’inclinent devant la personne qui vient les chercher et touchent chacun de leurs pieds. D’autres effleurent le sol et portent la main à leur bouche dans un simulacre de baiser. D’autres encore reçoivent de belles guirlandes de roses d’Inde orange vif à porter autour du cou ou des écharpes de soie blanche que l’on entoure autour des mains.
Une femme en sari jaune d’or balaie la route (!) avec un balai en paille de riz. Tout à coup, une nuée de policiers s’agite. Ils rivalisent de coups de sifflets stridents et poussent manu militari la foule qui attend. Je ne comprends pas bien pourquoi. Quand ils arrivent à moi, ils me regardent et se détournent. Je reste la seule personne assise sur le muret. Par respect, je me replie dans l’angle du bâtiment pour ne pas avoir trop clairement l’air privilégié. J’ai l’impression que c’est comme en Chine : les Occidentaux ont tous les droits.
L’aéroport continue de déverser son flot ininterrompu de Népalais qui rentrent chez eux mais aussi et surtout, de touristes. C’est drôle, on peut deviner la nationalité ou le style de voyage qu’ils viennent faire. Les Japonais, par exemple, sont affublés de pied en cap d'équipements de montagne neufs et coûteux. Les Occidentaux paraissent plus décontractés mais le cliché joue à plein : certains d’entre eux portent moon-boots, vêtements de haute-montagne et bonnets enfoncés jusqu’aux oreilles. Pourtant, il doit bien faire 25° ; un magnifique soleil illumine un ciel bleu clair parsemé çà et là de beaux nuages cotonneux qui s’effilochent paresseusement. Un cerf-volant noir dessine des piqués vertigineux et se redresse brusquement vers le ciel.
Les policiers continuent à siffler désespérément, me vrillant les oreilles à chacune de leurs respirations. A cela, s’ajoutent les klaxons des taxis. Un peut bruyant, ce premier contact avec le pays ! Je vais être heureuse quand Aline va arriver…
Soudain, un policier qui était il y a quelques secondes en pleine activité, s’assoit sur le muret à côté de moi. Depuis tout à l’heure, il s’escrimait à faire déguerpir les gens qui voulaient s’arrêter devant la porte ou de s’asseoir sur le muret. Il regarde passer placidement tous ceux qu’il refoulait il y a un instant à peine. Les autres policiers ont disparu. Le calme règne pendant un moment : plus de sifflets, et même, curieusement, plus de klaxons. Brusquement, il se relève. La trêve est finie. Aline n’est toujours pas là.
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