jeudi 17 septembre 2009

Jour 4, Chennai (Madras)

Aujourd'hui, j'ai commencé à écrire cet article... dans le bureau du Dean (équivalent du Doyen) du Madras Veterinary College (équivalent de l’Ecole Vétérinaire). Nous avions rendez-vous ce matin. Mais nous avons dû patienter un assez long moment.

De l’extérieur, le bâtiment est ancien, bâti en briques de terre rouge. Les fenêtres ressemblent à des moucharabiehs, on trouve ici un air vraiment indien qui était absent de Mysore.


Le dean nous a reçues derrière son grand bureau de ministre. Mais de ministre, il n’avait que l’immense bureau recouvert de papiers et 3 téléphones de couleurs différentes. Il a écouté Marie d’un air sévère en dodelinant de la tête.

Il faut que je m’arrête ici sur un élément que l’on croit toujours universel parce qu’évident, mais il n’en est rien : dire oui et non. A plusieurs reprises dans les 2 jours précédents, j’ai pu remarquer que lors d’une conversation où la logique voudrait que l’interlocuteur réponde oui, celui-ci remue la tête de droite à gauche. Ce qui pour nous, Occidentaux, signifie clairement « non ». Mais ce mouvement-là était accompagné d’une espèce de dodelinement qui du coup, signifiait oui ! CQFD : un Indien qui remue la tête en dessinant des 8 avec son menton semble dire non mais dit OUI !!! Euh... pendant la discussion, c’est un peu déroutant.

Revenons à notre visite : notre monsieur n’a pas eu l’air très convaincu par notre prestation mais il nous a confiées à un autre monsieur (je vous fais grâce des noms imprononçables et « inécrivables ») qui nous a fait visiter la clinique vétérinaire.


Pendant un moment, j’ai eu peur ! Ceux qui me connaissent bien savent mon aversion pour les animaux. Alors devoir s'extaiser devant des malades, des blessés, des difformes, … j’ai imaginé le pire. Par une chance incroyable, c’était l’heure du déjeuner et la clinique était fermée. Nous avons juste pu voir les installations vides. Tant mieux ! Je me suis quand même efforcée de ne pas regarder les photos, à vertu éducative bien sûr, accrochées au mur et présentant aux étudiants toutes sortes de malformations animales. Beurk !!!

Petit clin d'oeil à Patricia :
Nous sommes ensuite allées mangées dans à la cantique réservée au personnel. Belle expérience sensorielle ! Une grande assiette blanche sur laquelle on pose un chapati, genre de galette très plate, dans un coin et on ajoute pêle-mêle un peu de chaque plat : du poulet, du riz cuisiné, des oignons, du yaourt nature, du chou, etc… Le tout passablement épicé : de quoi mettre le feu à nos pauvres papilles agonisantes. A la fin de notre assiette, Marie et moi avions les yeux larmoyants et le nez reniflant !!!


Le clou du repas fut le dessert : une toute petite banane, absolument délicieuse, une boule de glace à la vanille et au caramel et une feuille de bétel pliée dans un petit sachet en plastique.


Souverain pour la digestion, paraît-il. J’ai reniflé l’odeur et j’ai déjà cru défaillir une première fois. Une odeur de médicament d’un autre âge… J’ai goûté et là… j’ai délicatement mais fermement recraché la moindre parcelle de ce truc infâme !!! Un goût indicible à la fois amer, âcre, sucré ; une sensation surprenante et efficace pour vous en dégoûter pour le restant de votre vie. Re-beurk !! Mais au moins, ça a amusé notre hôte qui devait s'y attendre un peu. Marie a été plus stoïque que moi et a poussé la perfection jusqu'à manger au moins la moitié de ce mets formidable.

L'après-midi, nous avons eu une grande réunion avec des professeurs et reponsables de cette université. Nous espérions pouvoir ensuite profiter de 2 ou 3 heures de shopping mais le temps que le taxi arrive et nous ramène à travers les rues encombrées (je vous jure, c'est un euphémisme !!!), nous avons préféré profiter du bar et de la piscine sur le toit de l'hôtel. En plus, ce trajet retour dans ce taxi-van nous avait secouées comme des pruniers au moment de la récolte !!! Alors... après l'effort, le réconfort !!!


Pour finir, nous sommes retournés à l'aéroport pour prendre l'avion qui nous amenait à Hyderabad. RAS, si ce n'est... avant de passer les portiques de sécurité, il y avait une liste des objets catégoriquement interdits en cabine. Nous avons été enchantées de savoir que les épées (par chance, j'avais laissé la mienne à la maison...), les bombes, les grenades à main, les explosifs, les fusils, les revolvers, les rasoirs, les couteaux, les marteaux et les armes-jouets étaient concernés !

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