jeudi 19 novembre 2009

Voilà déjà une semaine que je suis rentrée en France. Mais une montagne de travail m'attendait, je n'ai pas eu le temps de mettre en ligne cet article que j'avais pourtant écrit avant même de revenir à Toulouse, jeudi dernier. Je le publie tel quel :


Et me voilà sur le chemin du retour ! Je suis à l’aéroport de Beijing, mon avion décolle dans 1 heure.
Ce matin, la neige n’avait pas encore fondu qu’il a recommencé à neiger. Il fait froid mais ce n’est pas déplaisant : c’est un froid très sec. Pour peu que vous soyez bien couvert, vous vous sentez bien.







Hier, après mes rendez-vous à la Beijing Agricultural University, comme il n’était que 15h, j’ai décidé de faire un peu de tourisme. Pas trop longtemps car j’avais un autre rendez-vous professionnel à 18, mais… Je suis donc allée aux Tours du tambour et de la cloche. Dans beaucoup de villes anciennes, on peut trouver ces 2 tours. Celle de Xi’an, par exemple, je vous en ai déjà montré des photos en mars dernier. A Nanjing, il y a un très grand carrefour circulaire avec l’une des tours au milieu, ainsi qu’une très ancienne maison de thé.





Donc, cette tour, à Beijing, est immense. On rentre dans une cour légèrement inclinée, un peu comme un parvis d’église, et on monte à l’étage par un escalier. Ca, on pouvait s’en douter. Mais quand je me suis trouvée en bas de l’escalier, j’ai été soufflée ! Une suite de marches avec une pente particulièrement prononcée. Impressionnant ! Je les ai comptées, il y en a seulement une quarantaine. Vous me direz, ce n’est pas beaucoup ; guère plus que 2 étages de nos immeubles modernes ! La différence, c’est que chaque marche fait environ 40 cm de haut… Je suis arrivée en haut épuisée !!! Mais cela valait la peine : sur la coursive extérieure, une magnifique vue de Beijing sous la neige.





A l’intérieur, d’énormes tambours font face à une clepsydre en bronze. Une clepsydre, c’est l’ancêtre de l’horloge : l’écoulement de l’eau d’un bac vers un autre sert à mesurer le temps de manière extrêmement précise. A gauche, vous pouvez voir un petit personnage qui marque les unités avec une paire de cymbales (je dis unité car il ne s’agit ni de minutes ni de secondes, c’est une unité uniquement chinoise, je dirais… une dizaine de minutes environ). Les tambours servaient à donner l’heure exacte à toute la ville.





Puis je me suis promenée au hasard des rues. Je suis entrée dans des hutongs, ces quartiers très anciens et très caractéristiques de Beijing. Le gouvernement en a fait démolir beaucoup pour la modernisation de la ville à l’occasion des Jeux Olympiques. Ce qui est dommage car il s’agit un peu de l’âme de la ville, même s’il faut reconnaître que certains sont à la limite de l’insalubrité. Le soleil n’atteint jamais les intérieurs, par exemple ! Mais il y a encore beaucoup de hutongs dans certaines parties de Beijing. Des pâtés de maisons imbriquées les unes dans les autres, séparées par de minuscules ruelles où l’on peut tout juste se croiser, même à pied. Toutes du même gris ardoise, toutes de la même architecture. En revanche, beaucoup de portes sont très belles.









En rejoignant les rues « normales », je suis entrée dans un supermarché. Un vrai supermarché, un pour les Chinois. Il faut que je vous dise que j’aime particulièrement les supermarchés. Pourquoi ? Et bien, c’est un condensé de la vraie vie ! On y trouve les produits que les locaux utilisent vraiment au quotidien. Et non pas les objets aseptisés ou créés spécialement pour les touristes que l’on trouve dans les grands hôtels. C’est très instructif sur la façon de vivre des gens, très intéressant.
Vu comment les gens me regardaient, je pense que jamais aucun Occidental n’était jamais entré dans ce supermarché : étonnés mais bienveillants ; de gentils sourires et une volonté de faire attention à moi pour que je me sente bien. J’ai voulu acheter une paire de bottines fourrées (en plus, les prix défient toute concurrence : 150 RMB, c’est-à-dire environ 15 €). Pour que je puisse m’asseoir et les essayer, la petite vendeuse a fait du vide derrière son étal. Les autres clientes, elles, essayaient leurs chaussures debout. L’une m’a tenu mon sac, l’autre a pris mon manteau, qui m’encombraient. J’ai aussi trouvé du papier à calligraphie ; c’est une espèce de papier brut, un peu comme du papier craft, mais dont la fibre est apparente car peu raffinée. Ca m’a coûté 50 centimes d’euros pour une vingtaine de feuilles de taille A3. Parfois, je m’entraîne à écrire des caractères chinois à l’encre de chine et au pinceau. Evidemment, je ne comprends pas ce que j’écris mais ce n’est pas important ; ce qui l’est, c’est de maîtriser son mouvement et la quantité d’encre contenue dans les soies du pinceau. Le geste est particulièrement beau et relaxant.
Voilà ! Dans quelques heures, je serai de retour à Toulouse. Comme toujours, je suis heureuse quand je pars et je suis heureuse quand je rentre. Je vais retrouver mes enfants et leur donner tous les petits cadeaux que je leur ai ramenés. Du bonheur pour tous !
Comme je vous l’ai déjà dit, le 23, je pars pour 10 jours au Sénégal. Je ne vais pas emporter mon ordinateur, mais je noterai tout de même ce qui me semble intéressant. Je ferai des photos, comme d’habitude, et je mettrai tout ça en ligne à mon retour, au début décembre. Si vous êtes curieux d’un premier voyage en Afrique, n’hésitez pas à venir faire un tour sur ce blog, vous êtes les bienvenus ! A très bientôt !

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