jeudi 23 septembre 2010

Taïwan

Comme indiqué précédemment, je me suis levée ce matin bien avant l'aurore : 4h45. C'était un peu dur ! Dans le taxi qui m'emmenait à l'aéroport pour partir à Taipei, j'ai vu le jour se lever sur Pékin. L'air était transparent et dessinait les contours de chaque temple autant que de chaque gratte-ciel d'une façon quasi magique. C'était d'une beauté qu'on aurait pu croire virtuelle, mais non, c'était dans la vraie vie. Magnifique !

Dans l'avion... je n'ai rien senti : ni le décollage, ni l'atterrissage. J'ai dormi comme une souche ! En arrivant, ça allait beaucoup mieux !
J'étais attendue par Alison, une assistante du bureau des Relations Internationales de la National Taïwan University. Elle m'a emmenée à l'hôtel pour que je dépose mon sac et nous sommes allées déjeuner ensemble. L'après-midi, nous avons visité le mausolée de Chang Kai Shek, un ensemble de bâtiments grandioses, que je vous livre en quelques photos.














Nous avons eu la chance de tomber sur l'instant de la relève de la garde. Impressionnant ! 3 soldats à l'air peu commode mènent tambour battant (c'est le cas de le dire...) une chorégraphie réglée au millimètre, y compris le claquement des semelles sur les dalles de marbre. Le tout avait l'air peu naturel, bien évidemment, mais martial en diable !


Un peu plus tard, je suis allée me promener toute seule dans la ville, puis j'ai rejoint les étudiants de Purpan qui sont en échange ici et nous avons dîné ensemble. Ce soir, c'est la première fois depuis samedi, jour où nous avons quitté la France, que je vais pouvoir me coucher tôt !

Demain, journée de réunions, puis je reprends l'avion pour rentrer à Pékin : Jef et la Grande Muraille de Chine m'attendent. Puis dans l'après-midi de samedi,nouvelle réunion (finale, cette fois-ci) avec les boss de l'université de Pékin pour une négociation qui signera, je l'espère, le début d'un vrai partenariat !
On rentre à Toulouse dimanche !

Quel marathon, ces 3 jours passés !

Lundi : lever tôt, pluie, réunions, grands repas et travail jusqu’à tard dans la nuit. Mardi : lever tôt, pluie, réunions, grands repas et travail jusqu’à tard dans la nuit. Mercredi : grand beau temps, la Cité Interdite, shopping et balade.

Mardi, donc, Jef a fait une présentation de notre école à des étudiants de l’université et a donné un cours (sur les poules et les œufs, bien évidemment,…), pendant que j’enchaînais les réunions d’âpres négociations ou de remontages de bretelles. Le tout interrompu par un déjeuner léger, seulement 10 plats, et un dîner peu cérémonieux, qui lui, ne comportait que 8 plats mais… du canard laqué (du vrai !). Nous avions déjeuné vers 11h45. A 16h, nous étions déjà attablés au restaurant pour le repas du soir. Nous avons continué à parler tout en sirotant un délicieux thé au jasmin et le repas lui-même a été servi aux environs de 16h45. Pour tout dire, nous n’avions pas grand faim… Mais comment résister à ça :



Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel, mais notre journée de travail n’était pas finie : nous avons travaillé sur la rédaction d’un agrément avec notre partenaire jusqu’à 1h du matin. Autant vous dire que nous étions un peu fatigués…

Mercredi, jour férié en Chine ! C’est le Festival de mi-automne. Curieux nom, me direz-vous, puisque cette année, cette date tombe le premier jour de l’automne (parfois, c’est même au début septembre, calendrier lunaire oblige). A cette occasion, il y a 3 jours de congés (mercredi principalement, mais de nombreux bureaux seront fermés jusqu’à vendredi). Pour rattraper cela, cette semaine, les gens travailleront samedi et dimanche (vous ne croyez pas qu’on va leur donner 3 jours de congés juste pour le plaisir, non ?!).
Les étudiants qui sont venus cet été à Toulouse pour participer à notre Programme d’été sont venus nous chercher à 8h30. Surprise : ce matin, un soleil radieux illumine un ciel d’un bleu parfaitement pur (ce qui est relativement rare à Pékin, compte tenu de la pollution).




Un petit air frais nous fait frissonner mais le plaisir de nous promener sur la Place Tian An Men nous tient chaud. Un monde fou commence à s’agglutiner, en ce jour férié. Une file de personnes qui attendent patiemment glisse sur plusieurs centaines de mètres. Ils viennent rendre hommage au Grand Timonier en s’inclinant devant sa tombe. Mao est encore totalement vénéré.



Un jeune homme en uniforme attrape Jef en lui demandant s’il veut bien poser avec lui pour une photo. Du coup, moi, je pose avec le reste du groupe. Le prestige de l’uniforme… Les jeunes gens sont charmants et l’absence de langue commune ne nous empêche pas de rire ensemble et d’être simplement heureux de ce moment de partage. Wang nous apprend qu’il s’agit d’employés de la compagnie du métro en train de préparer un petit film publicitaire. Peut-être serons-nous sur la prochaine pub pour la RATP locale ???



Nous entrons dans la Cité Interdite. A partir de là, il n’y a pas grand-chose à raconter. Juste être émerveillé devant la beauté de ces lieux et le raffinement de cette culture.

Détail de la porte d’entrée :



On n’était pas tout seuls...



Un plafond :






Les poignées d’une jarre à eau (environ 1,50m de diamètre) :


Une porte :


Nous avons mangé le traditionnel gâteau du Festival de mi-automne : un « moon cake », gâteau de lune où un jaune d’œuf entier symbolise la pleine lune de ce soir.




Détail d’un faîte de toit :


Une grosse pierre de jade entoure 2 battants de porte parfaitement translucides (environ 25 cm de hauteur). Une ampoule allumée derrière laisse imaginer la délicatesse de cette pierre.


Nous avons pique-niqué sur place. L’après-midi, nous sommes allés nous promener dans un quartier où l’on peut trouver de magnifiques boutiques spécialisées dans la calligraphie : des pinceaux, du plus minuscule (quelques poils) au plus énorme, 1,50m de haut, fait en crinière de cheval.


Voilà l’intérieur de la maison d'un monsieur qui nous a emmenés chez lui pour nous montrer des calligraphies. C’est le salon, avec son fils qui regarde les dessins animés à la télé. Comme beaucoup d’autres enfants dans beaucoup d’autres pays.


Le soir, nous avons encore dîné avec nos 2 étudiants chinois puis nous sommes allés nous balader entre nous dans un quartier commerçant, pas très loin de notre hôtel. Nous avons même pris le métro !
Retour pas trop tardif mais... encore des mails à traiter pour le boulot. Au lit vers minuit, réveil réglé sur 4h45 à cause del'horaire matinal de mon vol pour Taiwan. Encore une nuit bien courte en perspective !

Jef en a marre...

A force de faire de succulents et copieux repas, voilà ce qui arrive :

Encore ??? manger ???


Bon, allez, on s'y met ! Courage !


Burp ! Je sais pas si je vais y arriver...


Faisons comme si,... mine de rien...


Réfléchissons... Comment éviter le pire ????

lundi 20 septembre 2010

Quelle journée, mes aïeux !!!

Réveil à 5h30 pour réviser les points les plus importants de la négociation à mener aujourd’hui : voilà 5 ans que les choses ont commencé avec cette université et toujours rien de concret. C’est donc la mission de la dernière chance et Jef et moi sommes très motivés. Petit-déjeuner avec un Jef ahuri devant la foule de mets variés à se mettre sous la dent. Taxi difficile à trouver à cause de la pluie et des jours fériés. Embouteillages monstres. Arrivée à l’université vers 10H. Réunion avec le vice-président.

Une très grande salle rectangulaire avec 4 énormes fauteuils dans le sens de la longueur et 2 dans la largeur. Chacun est séparé de son voisin par une table basse ornée d’une plante verte et d’une assiette de fruits colorés. Entre le vice-président et moi, un anthurium tout en hauteur qui m’empêche de le voir. En plus, comment voir quelqu’un qui est à votre droite alors que vous êtes assis ! Pas facile sans se tenir tordu !!! Je me tortille pour avoir l’air le plus naturel possible entre mon voisin de droite et ma voisine de gauche, l’interprète (qui s’appelle aussi Florence).



Je m’efforce de ne pas parler trop longtemps pour que Florence puisse faire une traduction la plus fidèle possible. Mais ce n’est pas le cas des Chinois qui parlent pendant de longues minutes. Pendant un de ces longs moments de solitude, je croque un fruit que je connais bien mais que j’ai toujours pris pour une pomme : une toute petite pomme verte, pas plus grosse qu’une mirabelle, toute lisse et brillante. Croquer est le mot… elle est tellement croquante que j’ai l’impression qu’on n’entend que les bruits qu’elle fait quand je plante mes dents dans sa chair ferme. J’apprendrai plus tard qu’il s’agit d’une… vous ne devinerez jamais quoi… d’une datte verte !!! Je vous jure, ça ressemble à une pomme !

Après une très bonne réunion, très constructive et prometteuse, nous nous rendons au restaurant où, comme d’habitude, on nous sert un délicieux déjeuner. Voilà une photo de ce que nous avons mangé mais c’était seulement vers le neuvième plat.



Après, j’ai arrêté de compter ! Mais je pense qu’on nous a encore apporté 5 ou 6 plats différents. Et des plus inattendus : nous pensions avoir fini lorsqu’on nous a servi une soupe, des gâteaux de riz gluant avec de la pâte de haricot rouge à l’intérieur, des brocolis, un genre d’œufs brouillés aux fleurs de jasmin. Ah, les œufs aux fleurs de jasmin !!! Quelle finesse, quelle subtilité, quelle incroyable saveur qui ne vous submerge que quelques instants après avoir avalé votre bouchée. Jef a l’air émerveillé d’un gamin devant un arbre de Noël, à qui l’on dirait « tous les cadeaux sont pour toi, tu peux tous les ouvrir! ».

La suite est moins fun : réunion avec les professeurs de sciences animales pour Jef ; de mon côté, j’ai eu l’immense privilège de continuer la négociation générale avec le boss et l’interprète. A16h30, je n’en pouvais plus ! On nous a alors emmenés visiter une ferme pédagogique. Nous avons vu des vaches, des poulets… euh… pardon, Jef a dit que ce sont des poulettes.

Regardez s’ils sont beaux…



Devinez ce que fait Jef… Non non, il ne joue pas au Père Noël ! Il sent le foin ! Il paraît qu’il est parfumé et qu’il ne sent pas comme le foin français. Il a même poussé le vice jusqu’à en emporter une grosse poignée !!!



Après cette visite, nous sommes retournés au restaurant. Encore manger !!! Nous avons dégusté un « hot pot » : un genre de fondu. Dans les caquelons en métal, on met du bouillon dans le cercle autour, au centre il y a du charbon qui se consume, et on plonge dans le bouillon de très fines tranches d’agneau, tout un tas de champignons et légumes variés, du tofu, etc. Il y avait aussi une petite boule de pain fait avec une pâte un peu feuilletée, avec un fort goût de cumin ; c’était curieux et délicieux !

Pour finir, une bonne heure d’embouteillages, deux heures de travail en commun pour préparer la journée de demain et il est minuit. Allez hop, au lit ! Demain, lever à 6h30, départ à 7h30. Jef va donner 2 fois 3 heures de cours en anglais. Pour moi, ce sera réunion pédagogique pour l’enseignement du français aux Chinois.

Qui a dit que c’est cool, les missions RI ???
Bonjour à tous,

Et me voici une nouvelle fois en Chine. Au risque de paraître un peu blasée (ce qui serait vraiment faux), je suis maintenant incapable de compter le nombre de fois que je suis venue en Chine. Non, je ne suis pas blasée, j’ai toujours autant de plaisir à me trouver dans ce pays qui m’est à la fois si familier tout en restant si étrange. Je crois que je peux le dire : j’aime la Chine et les Chinois !

Cette fois-ci, il y a quelque chose de vraiment spécial : je suis en Chine pour 8 jours, en compagnie de Jean-François, un professeur en Sciences Animales de Purpan. Il va pouvoir apporter la caution scientifique aux entretiens que nous aurons cette semaine. De mon côté, grâce à la confiance que m’accorde Marie, je vais mener moi-même la mission, ce qui est une nouveauté, il faut bien l’avouer, génératrice d’un certain stress... Jusqu’à là, je me cachais un peu derrière Marie. Là, je suis en première ligne. Et ce n’est pas simple car il va falloir allier la fermeté à la diplomatie. Pour ceux qui me connaissent bien, la fermeté, ça va ; la diplomatie… j’en entends certains, parmi les lecteurs, qui sont morts de rire, non ???

Le double plaisir, avec la présence de Jean-François, outre l’aspect professionnel, c’est que c’est la première fois qu’il vient en Chine. Il regarde tout, émerveillé qu’il est, de ses yeux de grand enfant prêts à tout voir !


Ce matin, nous sommes arrivés à Pékin en fin de matinée. Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous sommes allés à Yashow, qui est une espèce d’immense marché où l’on peut trouver vraiment de tout ! Des t-shirts à l’effigie d’Obama portant une casquette mao aux éventails en papier huilé en passant des Converses (de contre-façon… bien sûr !).

J’ai commencé à me procurer la longue liste de choses que mes collègues des RI à Purpan m’ont demandé de leur rapporter. J’ai à peu près les ¾ de leurs courses. Le reste, je verrai au fur et à mesure. Nous avons mangé sur place des brochettes de légumes, de sang de canard coagulé (je n’ai pas goûté parce que je connaissais déjà mais Jef a trouvé que c’était plutôt insipide). Nous avons aussi commandé des sortes de raviolis à la vapeur. Mais pour tout dire, ils n’étaient pas aussi bons que ceux que j’avais l’habitude de manger à Hong-Kong. Puis comme nous étions un peu fatigués, nous avons opté pour un petit massage des pieds : 30 mn pour 30 yuan, c’est-à-dire environ 3 euros. Mmmmh, que c’était bon !!!


les pieds de Jef (vu leur longueur, vous pouviez vous douter que ce n'étaient pas les miens !!!)




Nous avons ainsi pu mieux patienter dans les embouteillages pour retourner à l’hôtel : à Pékin, dimanche ou pas, c’est pareil, les magasins sont ouverts 7j/7, 365j/an, jusqu’à 23h !!! Un petit repas dans l’un des restaurants de l’hôtel, puis retour dans ma chambre : quelques instants de révision commune pour préparer la journée de demain et hop ! Chacun dans sa chambre pour un gros dodo ! Le décalage horaire se fait sentir : il est 22h et je suis morte de fatigue

vendredi 10 septembre 2010

Un peu de tourisme...

En deuxième partie de l'après-midi, comme nos rendez-vous étaient terminés, nous sommes allés visiter Tlaque Paque (si vous rencontrez Jean, demandez-lui où nous étions... Il semble qu'il ait quelques difficultés à prononcer ce mot ;-))
C'est, je crois, une autre municipalité que Guadalajara, mais la ville est si étendue que vous ne vous rendez pas compte que vous n'êtes plus dans la capitale. Le centre est constitué de quelques rues très typiquement mexicaines. Des églises, des couleurs vives,... On s'y est juste promenés 2 petites heures, c'était bien agréable. On a mangé de délicieuses mangues et on a bu un verre. Tranquille !

Les rues de Guadalajara. C'est un curieux mélange de petites rues réellement citadines et de longues avenues bordées d'immenses arbres, sans maisons.






En général, je suis derrière l'appareil photo, mais là, Jean a tenu à me prendre en photo en pleine action...


Dans le centre de Tlaque Paque, il y a un bâtiment qui est, paraît-il, "le plus grand café du monde". Au centre, un grand patio avec d'immenses arbres. Un kiosque à musique accueille les mariachis, à la demande des clients qui sirotent tranquillement leur verre.


Comme on y était dans l'après-midi, il n'y avait pas foule et ce musicien devait se sentir un peu désoeuvré... Régulièrement, l'un d'entre eux passe parmi les consommateurs et demande si on veut un morceau de musique. Ils sont habillés en costume traditionnel; certains sont petis et gros mais pour d'autres... on dirait Don Diego de la Vega !! Que hombre !!!






La mairie:


Dans une petite rue, 2 églises côte à côte :






Histoire de vous faire râler... Voilà notre hôtel :


Bon, allez, ne soyez pas envieux... En fait, la piscine, les palmiers, c'est pour les touristes. Nous, nous étions dans la partie de l'hôtel plus "business"; beaucoup moins joli, non ???