samedi 28 mars 2009

Xi'an

Voilà le dernier article de ce voyage en Chine. Demain, nous rentrons en France.
Aujourd'hui, je n'ai pas grand chose à "raconter" car ce que nous avons fait tient en quelques lignes : ce matin, nous avons visité le site de la fameuse armée de terre cuite (à 1 heure de bus); cet après-midi, balade en ville; ce soir, promenade et dîner dans le quartier Hui de la ville et marchandage et achat des derniers souvenirs.
Donc, pour aujourd'hui, ce seront plutôt des photos qui vous raconteront. D'autant plus que beaucoup, vous allez voir, se passent de commentaires...


En route, depuis le bus.




Bing ma yong, l'armée de l'empereur Qi Huang Di (2200 av J.C.) : les soldats de terre cuite





En sortant, nous avons mangé une patate douce grillée. Voilà Marine en pleine occupation.


Retour à Xi'an. La police au garde à vous, vue de dos.

Et la Chine, c'est aussi ça
(les vélos et les triporteurs qui portent plusieurs fois leur poids et de pauvres types qui pédalent) :

Et ça (la foule) :

Et ça (les centres commerciaux) :

Et ça (la porte du Tambour) :




Bref, la Chine, c'est BEAU !
















Visite officielle à l'université d'agriculture de Xi'an

Impressionnant ! Impressionnant, il n'y a pas d'autre mot !
Marine et moi sommes arrivées à l'aéroport de Xi'an, un panneau avec nos noms respectifs indiquait la petite jeune fille et le chauffeur qui nous attendaient. Nous avons pris la route... 82 km sous la pluie avec un brouillard à couper au couteau. A l'arrivée, 11h30 du matin... déjeuner avec la jeune fille, Yang, dans un petit restaurant.
Puis nous allons visiter le musée de l'université. Une magnifique partie avec des insectes : papillons plus colorés les uns que les autres, scarabées, mouches et vers en tous genres ! Un paradis pour entomologiste !
C'est un tableau fait avec des ailes de papillon.
Une autre partie avec des animaux empaillés que personnellement, je n'ai pas aimée. Je déteste les animaux empaillés; ils ont quelque chose de profondément triste qui me déprime totalement ! A tout prendre, je préfèrerais encore qu'ils soient en plastique !
Et pour finir, un tour du campus "sud", en voiture pour cause de pluie, en attendant l'heure de la réunion avec le vice-président de l'université.
Et nous y voilà !

Nous entrons dans une grande pièce où d'énormes fauteuils en tapisserie rouge sont placés à côté les uns des autres sur tout le pourtour de la pièce. Une bonne dizaine de personnes nous attendent. Grandes effusions, serrements de mains, courbettes, échanges de cartes de visite. Etant la plus âgée (Marine doit avoir une bonne quinzaine d'années de moins que moi), les Chinois s'imaginent que c'est moi le chef de la délégation. On me fait donc asseoir à la droite du vice-président. Un gigantesque bouquet de fleurs nous sépare. Intérieurement, je défaille : comment faire pour me tenir confortablement alors que mon interlocuteur se trouve sur mon extrême gauche et en partie caché parmi les fleurs ??? En plus, j'essaie de trouver une position dans laquelle je n'aurai pas l'air ridicule : le fauteuil est si grand que mes pieds ne touchent pas le sol... Je dois avoir l'air d'une petite fille de 6 ans assise chez les grands...
On nous a adjoint un professeur chinois qui a vécu 25 ans en France. Evidemment, il parle très bien français; il fait un peu office d'interprète quand, parfois, la conversation passe en mandarin ou en français.
Les politesses fusent de part et d'autres; le vice-président nous présente son université et me demande d'en faire autant pour l'Ecole. Je commence et Marine poursuit avec dextérité. Bon, là, ils ont compris que ce n'était pas moi le chef, je pense...

Au bout d'une demi-heure, le VIP s'en va vaquer à d'autres occupations et les autres (les professeurs, les RI et nous) vont continuer à jouer dans une autre salle, une vraie salle de réunion avec tables, chaises, projecteurs. Mais avant cela, photo officielle dans le hall de l'immeuble, davant le panneau lumineux qui nous souhaite la bienvenue.
Ensuite donc, LA réunion ! Normalement, tout le monde est supposé parler en anglais. Mais les Chinois se mettent à parler bruyamment en chinois ("bruyamment en chinois", c'est un pléonasme...), et de notre côté, et nous échangeons en français. La réunion me semble un peu mal partie... Alors, étonnée moi-même de tant d'audace, je force ma voix par-dessus le brouhaha et demande à chacun de parler anglais. Et ça marche !!! Les choses se font ensuite plus "normalement"; surtout que le responsable principal des RI mène la réunion d'une manière très efficace, passant d'un point à un autre, résumant si nécessaire... Bref, très très intéressant travail de groupe !

Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises : la réunion finie, nous allons faire un autre tour du campus "nord" de l'université et c'est l'heure de dîner (il est 18 h!).
Le même restaurant qu'à midi mais un salon privé. Une grande table est dressée pour une dizaine de personnes avec nombre d'assiettes, bols, soucoupes, sous-tasses, verre à vin, à alcool, à jus de fruit et au centre du plateau tournant, un bouquet de fleurs en tissu de l'effet le plus kitsch possible. Cette fois-ci, Marine et moi sommes assises de chaque côté du vice-président. L'épreuve du maniement des baguettes est arrivée ! Pour ma part, je m'en sors plutôt bien (excusez-moi si j'ai l'air de me vanter, mais 5 ans en Chine, ça laisse des traces...); Marine, elle, a l'air un peu plus embarassée... tellement que le vice-président la nourrit lui-même.

Juste avant de finir, la soupe de nouilles : une soupe d'un rouge flamboyant (qui laisse présager de la quantité d'épices utilisée pour ce seul plat...) nous est servie dans de jolis bols blanc et or. La manoeuvre subsidiaire : il faut rajouter soi-même les nouilles qui se trouvent dans la soupière au centre de la table. Le vice-président commence et c'est absolument parfait. Marine poursuit; un petit coup de main et elle s'en sort impeccablement bien ! A mon tour... Ô catastrophe !!! Dans cette soupière, il doit y avoir 10 nouilles pour 10 personnes. Une pour chacun, soit ! Mais d'un mètre cinquante chacune !!! J'ai plutôt bien commencé mais vers la fin, je fais du surplace : je tire ma nouille, je tire ma nouille, je tire ma nouille... mais elle glisse sur les baguettes et j'en suis toujours au même point ! Une franche hilarité gagne l'assistance ! Mais je ne me démonte pas : j'entortille ma nouille sur mes baguettes et je tire d'un coup sec. La nouille se laisse enfin convaincre qu'elle ne gagnera pas et finit dans mon bol. Victoire ! J'obtiens même les félicitations de mon voisin de gauche pour mon ingéniosité !
Bref, le dîner se déroule on ne peut mieux, chacun essayant de séduire l'autre.

Le professeur chinois-français nous indique aussi qu'il est de coutume de se lever et d'aller trinquer avec une personne en particulier en portant un toast, et si possible, de faire cul-sec à chaque fois. Heureusement, la petite serveuse remplit à peine le fond du verre... Comme il convient, je porte mon toast avec le vice-président (avant de me lancer, j'ai répété ma phrase dans ma tête, un peu bateau, disons-le, sur laquelle j'aimerais bien ne pas bafouiller...).

C'est enfin fini ! Tout ce petit monde nous raccompagne jusqu'au perron de l'immeuble et ce sont à nouveau de grands serrements de mains et grands serments : nous travaillerons ensemble et notre collaboration sera fructueuse et heureuse !

Encore une heure de route et nous nous retrouvons à l'hôtel pour goûter à un repos bien mérité. Enfin presque, parce qu'avant d'aller nous coucher, Marine et moi nous retrouvons dans sa chambre pour préparer notre compte-rendu, tant que nous sommes dans le bain.





vendredi 27 mars 2009

Nanjing



Jeudi, Marine et moi avons eu une bonne matinée de travail, à la très fameuse Nanjing University of Agriculture (photos ci-dessus), très constructive pour nos écoles et très intéressante pour moi. Je n’oublie pas que j’apprends le métier de la "négociation internationale". J’ai beaucoup observé Marine et j’espère que bientôt, je saurai faire aussi bien qu’elle (euh… c’est pas gagné !!!).
Nos rendez-vous se sont terminés après un délicieux repas avec notre hôte chinois et une visite de l’université de Nanjing et du laboratoire de recherche sur la viande (si si, ça existe !). Comme il faisait une magnifique journée, nous nous sommes assises sur la pelouse pour rédiger à chaud notre rapport. Puis, comme il n’était que 15h30, nous sommes parties en balade. Pour moi, cela ressemblait plus à un pèlerinage…
De l’hôtel, qui était très proche de la rue où j’ai habité pendant 2 ans, nous avons marché et emprunté le chemin que je faisais pour aller à l’Alliance Française. Certaines choses n'ont pas changé, comme mon immeuble; mais beaucoup de petits magasins ont disparu ; d’autres, plus policés, ont pris leur place.
Voilà le fenêtre de mon (ancien) appartement :
Voilà le "magasin" du réparateur de vélo, qui regonflait les pneus du mien pour 4 maos, c'est-à-dire 4 centimes d'euros (il n'y a pas de petit profit !).
Des buildings en construction alors dressent maintenant leurs gigantesques tours. A la place de celle-ci, il n'y avait à ce moment-là qu'une palissade pour protéger les passants des travaux :
Mais les policiers sifflants sont toujours au même carrefour, essayant de canaliser l’envahissant flot de deux-roues. Au marché de Han kou xi lu, on vend toujours des anguilles grouillantes et des crapauds-buffles coassants. Nous avons regardé les fruits et les légumes locaux dont beaucoup sont inconnus en Europe. J’ai fait goûter un fruit de mangoustan à Marine qui l’a trouvé délicieux.

Je voulais acheter un pot à bonsaï pour Rémi ; j’ai donc emmené Marine au marché aux fleurs et aux oiseaux. Mais… celui-ci n’était plus qu’un amas de cailloux et de briques défoncées. Comme partout ailleurs, la Chine se modernise en sacrifiant ce qui lui paraît obsolète et en le remplaçant par des « trucs » qui ont l’aspect du vieux et de l’historique mais qui sont tout neufs.
A la place, voilà ce que l'on trouvera d'ici quelques semaines (en fait, c'est l'aménagement des berges d'un petit cours d'eau; les travaux sont faits zone par zone; et maintenant, c'est le tour de l'ancien marché aux fleurs). Je reconnais que c'est plutôt joli, mais j'aimais bien le désordre qui régnait dans ce petit marché...
C'est le détail d'une tuile qui borde le toit d'un pavillon.

Finalement, j’ai quand même eu beaucoup de plaisir à me promener dans les rues de Nanjing comme je pouvais le faire il n’y a pas si longtemps que ça (enfin, au rythme où va la Chine, trois ans et demi, c’est longtemps !).
Le soir, nous avons dîné dans un restaurant de la très fréquentée, très lumineuse et très commerçante Hunan lu.

mercredi 25 mars 2009

Kunming-Nanjing

Ce matin, comme prévu, nous sommes allées à Carrefour (prononcer Tchaleufou) pour acheter des cadeaux qui avaient l'air d'être français mais... nous n'avons rien trouvé. Nous nous sommes rabattues sur une classique boîte de chocolat dont le nom a l'air français (Le conte) mais qui est produite à Shenzhen (à quelques kilomètres de la frontière avec Hong-Kong). C'est pas génial, mais comme on dit, c'est l'intention qui compte (enfin... j'espère que ce dicton existe aussi en chinois...).


Ensuite, re-belote : déjeuner avec les étudiants chinois. J'ai eu l'immense privilège de manger genou contre genou avec un mââââgnifique Chinois (ce qui est, somme toute, relativement rare selon les canons de la beauté mâle française). Nous étions une bonne douzaine à une table ronde prévue pour 8, donc plutôt serrés ! Le beau Chinois était le commanditaire d'une étude demandée aux étudiants; il avait plus l'air d'un Japonais que d'un Chinois, d'ailleurs.


Marine et moi avons plaqué tout ce beau monde un peu avant la fin du repas car nous avions notre avion pour Nanjing à prendre.
Arrivées à Nanjing, nous avons été témoins d'une scène assez ahurissante, une véritable foire d'empoigne. On peut imaginer que c'était le Club des Poissonnières-en-folie ! Des cris et des hurlements invraisemblables, mais c'étaient juste un groupe de Chinois entre 2 âges qui essayaient de s'organiser (et ça, ça n'est pas simple !!!) pour récupérer les bagages. S'ils avaient pu entrer dans le tapis roulant, ils l'auraient fait, je crois. Ils étaient 50 (au moins !!!) à être massés, serrés comme des sardines, dans 5 m².



Bref, nous sommes enfin arrivées à l'hôtel. De ma vie, je n'étais jamais allée dans un hôtel aussi luxueux ! La chambre est vaste, avec une immense baie vitrée qui donne sur la ville; il faut dire que je suis au 45ème étage (et Marine au 36ème). Je pourrais dormir en travers du lit, tellement il est grand (ok, je sais, ce n'est pas difficile, vu ma taille...). Et la salle de bains... la salle de bains est simplement magnifique : une immense douche avec une pommeau plus grand qu'un plat à tarte, toute vitrée; une grande baignoire sur le rebord de laquelle est élégamment posée une rose rouge; un mur entier est occupé par un miroir. Sur le bureau, une coupe de fruits; dans le frigo, de l'alcool, des sodas; sur le bar, une bouilloire et plusieurs sortes de thés rares. Et un écran télé plasma accroché au mur, comme un tableau d'art contemporain.
Marine et moi avons eu la même réaction un peu "campagne" : nous avons photographié la salle de bains...







J'ai emmené Marine à Hunan lu, une rue où il y avait un marché de nuit où j'avais l'habitude d'aller quand j'habitais à Nanjing. Mais il n'existe plus. Alors nous sommes allées à Fuzimiao, le quartier du temple de Confucius. Avant, on pouvait trouver là tout et le reste dans un joyeux désordre. Désormais, toutes les petites échoppes se sont transformées en vrais magasins ayant pignon sur rue. On peut trouver que c'est mieux organisé. Mais moi, ça aurait tendance à me rendre nostalgique... Et puis, on a installé des centaines de néons clignotant comme des arbres de Noël, je ne suis pas sûre que ça rende ce lieu plus attractif... Enfin, peut-être pour les Chinois, oui.

Qu'est-ce que vous en pensez, vous ? C'est bôôô, non ???

Bon, je vous laisse, je vais essayer la douche et son "ondée de pluie", comme dit le dépliant...

mardi 24 mars 2009

Yunnan Agricultural University

Aujourd'hui, c'était une vraie journée de travail : nous avons enchaîné les réunions de travail et les présentations avec les étudiants, ainsi que les repas officiels.
Je suis incapable de vous dire tout ce que nous avons mangé en 3 repas (avec hier soir où nous sommes tombés par hasard sur des étudiants chinois que nous connaissions). Rien que ce soir, il y avait 18 plats différents !!! Je vous passe la liste des viandes, légumes, beignets et boulettes que nous avons ingurgités, vous allez imaginer que je ne pense qu'à manger !

Pour ceux qui me connaissent bien, rendez-vous compte : 3 repas à trinquer à la bière, pour moi qui déteste la bière !!!
Il faut rajouter à ça des litres de thé tout au long de la journée (une petite dame passait remplir les verres à chaque fois que nous avions bu une goutte, pendant la réunion du matin) et des dizaines de passages aux toilettes, forcément !

L'université est très moderne, toute nouvelle, avec de belles plantations, comme je vous ai dit hier. Voilà quelques photos.
Voilà le bâtiment administratif, on se croirait à la Grande-Motte !

Le taureau, animal symbole de la région (euh... il n'a pas l'air commode...) :

Un mur de l'université... je n'ai aucune idée de ce que dit ce texte, mais j'ai trouvé ça très joli.

Demain, devinez où nous allons ? A Carrefour ! Si, si !

En fait, Marine et moi avons toutes les deux oublié d'apporter quelques cadeaux pour les personnes à qui nous allons rendre visite à Nanjing et à Xi'an. Alors, nous nous sommes dit que c'est encore à Carrefour qu'on arriverait à trouver quelques trucs typiquement français...

lundi 23 mars 2009

Kunming : le village des Minorités


Aujourd'hui, premier jour à Kunming.

Ce matin, une petite et rapide réunion de travail mais les rendez-vous sont plutôt pour demain. Du coup, nous avons décidé d'aller visiter le Village des Minorités. Il faut expliquer qu'en Chine, sur le milliard trois cents millions de Chinois, 93 % sont de la même ethnie : ce sont des Han. Les 7 % qui restent sont composés d'une bonne cinquantaine d'autres ethnies, très minoritaires, du coup (les Dai, les Naxi, les Miao, les Bai, les Yao, les Hui,...) . 7% divisés par 50, vous pouvez penser que ça ne fait pas beaucoup pour chacun des groupes. Pourtant, pour certains, cela représente 25 ou 30 millions d'individus... Beaucoup d'entre eux vivent encore dans le Yunnan. Le gouvernement chinois a enfin compris que les différences culturelles pouvaient aussi, d'une certaine manière, représenter une richesse et essaye à présent de valoriser ces communautés (même si c'est encore limité). C'est pourquoi ce village des minorités a été créé. Vous pouvez voir là des villages construits avec les matériaux traditionnels et selon l'architecture traditionnelle. De jeunes gens portent les costumes traditionnels et vous pouvez acheter de l'artisanat traditionnel.

J'avais déjà visité cet endroit en 2007 avec Marc. Il venait tout juste d'ouvrir, beaucoup de constructions n'étaient pas encore terminées, les plantations étaient naissantes et il n'y avait que très peu de visiteurs. En plus, le jour de notre passage, il pleuvait et il faisait froid. Mais c'était quand même très intéressant.

J'ai été impressionnée par les changements. De nombreuses maisons sont sorties de terre, les arbres mesurent plusieurs mètres et c'est rempli de touristes chinois. J'ai été un peu déçue... Mais quoi qu'il en soit, on peut voir de jolies choses. Voilà quelques photos en vrac (désolée, parfois, il n'y a pas de légende parce que je ne me rappelle pas de quelle ethnie il s'agir).
Fontaine Wa

Tambour Wa
Maison Lahu
Yourte Mongole
Maisons Bai

Des bambous




Temple Dai



Maison Zhuang
Plafond d'un kiosque

Détail du toit du kiosque


Détail de porte