jeudi 19 mars 2009

Hong-Kong au quotidien

Quand je suis arrivée à Hong-Kong, je m’étais dit que ce serait intéressant de revenir sur un lieu connu et de le regarder avec des yeux neufs pour essayer d’en saisir l’essence. Mais… je n’en ai tout simplement pas été capable.
Hier, par exemple, je n’ai pas publié d’article. Pourquoi ? 2 raisons : la première, j’étais épuisée ; le décalage horaire m’avait empêchée de dormir et je me sentais vidée. La deuxième était que j’avais l’impression de ne rien avoir à raconter. Si l’on s’en tient aux faits, mercredi et jeudi matin, j’ai pris le ferry pour aller à HK avec Guillemette qui avait des cours toute la journée. J’ai fait du shopping (Béa, Cathy, Sarah, j’ai tout ce que vous m’avez demandé : de jolies robes chinoises pour vos filles, des T-shirts et des casquettes pour les garçons), je suis aussi passée à l’Alliance Française pour revoir mes anciens collègues ainsi qu’à ma banque pour régler quelques problèmes administratifs en suspens. Rien de bien extraordinaire. Rien d’exotique et qui mérite d’être raconté. Mon quotidien pendant 3 ans.



Pourtant, si j’y réfléchis, j'ai la chance d'être dans cette ville incroyable qu'est Hong-Kong et dans laquelle j'ai été si heureuse !!! Alors, finalement, voilà ce que j'ai vraiment fait :
J’ai pris le ferry qui donne cette si belle vue quand on arrive à HK par la mer.


J'ai levé les yeux (et penché la tête en arrière au risque de perdre l’équilibre, tellement c’est haut et impressionnant) pour regarder la cime de l’IFC, 88 étages.



J'ai marché sur les passerelles bondées qui relient les gratte-ciel et qui permettent de laisser les rues aux voitures (enfin, aux taxis rouges…), au milieu de quelques millions de Chinois qui se pressent. Si vous voulez avancer sans (trop) vous faire bousculer, il est indispensable de respecter quelques règles élémentaires et tacites : par exemple, marchez dans le même sens que le flot humain, ne tentez pas le contre-courant, c’est impossible à tenir !


J’ai fait mon shopping dans des ruelles non moins bondées où pendent des milliers d’enseignes. Des échafaudages de bambous sont suspendus aux immeubles, on se demande bien comment ils tiennent.



J’ai pris le tram, l’un des plus vieux du monde,



et le Star Ferry (le bateau vert sur la photo ci-dessous) qui compte lui aussi, je crois, une bonne centaine d’années. C’est un petit ferry qui ne fait que traverser le port, reliant l’île Victoria et son quartier d’affaires Central au continent et son plus populaire Kowloon.



J’ai regardé sans vraiment les voir les minuscules temples bouddhistes personnels posés à même le sol, sur le trottoir, postés à l’entrée des magasins. J’ai vu les badauds s’attarder pour regarder leur millionième danse du dragon, sur le trottoir, pour l’inauguration d’un nouveau restaurant (euh... là, c'était la pause des jambes du dragon).




J’ai traversé la rue du marché avec ses étals de viande et de poisson sans la moindre banque réfrigérée : les morceaux de viande sont pendus à des crochets au soleil et vous pouvez les tâter pour être sûr de leur fermeté.

Ce sont des cous (avec le bec) de canard...


Les poissons sont soit découpés en morceaux pas très appétissants (à mon goût, en tout cas) ou bien encore vivants, essayant de survivre encore quelques instants dans des bassines d’eau aérée. Vous choisissez celui qui vous convient, le vendeur l’attrape, l’assomme d’un grand coup sur le coin de son billot et vous l’emportez dans un sac en plastique. En fait, il n’est pas encore mort, tout juste sonné, et pendant que vous rentrez tranquillement chez vous, il frétille, désespérément agonisant, dans votre cabas.



Je suis allée déjeuner dans un restaurant de dim sum. C’est la spécialité de HK (et de canton, qui n’est pas très loin). Ce sont des tas de variétés de bouchées, beignets, ravioli, rouleaux, boulettes, cubes, lanières,… toutes plus délicieuses les unes que les autres. Enfin… la plupart ! Parce que je dois dire que je ne suis pas fan des pattes de poulet, par exemple. Les serveuses poussent de grands chariots chargés de petites assiettes et de paniers de bambous dont elles soulèvent le couvercle pour vous montrer ce que vous pouvez déguster. Vous prenez ce qui vous tente et elles tamponnent une petite fiche qui permettra, quand vous aurez fini, d’établir votre addition.


Finalement, même si je suis habituée à la vie à HK, il faut reconnaître que pour une petite Française comme moi, beaucoup de choses sont... disons... étonnantes !
J'adore cette ville !!!

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