Aujourd’hui, journée à Lyon pour un séminaire du consortium auquel mon école appartient. Il y avait des représentants de diverses universités de pays étrangers (Russie, Hongrie, Pologne, Mexique, Brésil, Belgique, Pays-Bas) et on a échangé sur quelques sujets variés, c'était plutôt intéressant.
Chacun s’est exprimé dans un anglais assez courant, avec les particularités de l’accent de son pays : les Slaves roulent les R, les Nordiques prononcent le W comme V, les hispanophones ponctuent leur discours de é, mais somme toute, c’est assez compréhensible. Mais le pompon est détenu par les Français (moi y compris, très probablement !). Nous avons eu un chercheur français qui a fait une petite présentation, je vous jure qu’à un moment, j’ai eu du mal à me retenir de rire. Son accent était tout simplement une caricature !
Bon, je ne veux pas me moquer mais… je vous laisse deviner le sens de la phrase suivante (à lire comme si c’était du français) : "Last ieur, oui ave startide eu niou djob. Zi èim is to chère of course aoueur antrepreneurial expériance. Raït naou, oui oueurk ouiz ozeur coligz ind it iz veri…" etc, etc.
A part ça, nous avons déjeuné sur place et il faut dire très bien déjeuné ! Une salade avec une tranche de coppa et de la fourme de je ne sais plus où, puis une cuisse de confit de canard avec du boulgour et une sauce absolument délicieuse avec des feuilles d’ail de l'ours; et pour le dessert, une glace au génépi avec de la salade de fruits. Tout ça était très très bon, arrosé d’un "petit" Côte du Rhône. La seule petite difficulté a été… la traduction. Quand il fallu expliquer ce qu’était la fourme, le confit, le génépi et surtout… l’ail de l'ours, même ceux qui parlaient très bien l’anglais ont eu du mal à traduire. Vous savez ce que c’est, vous, l’ail de l'ours ? Ben moi, je ne le savais pas ! Il s’agit d’une longue feuille (un peu comme une feuille de bambou) que l’on mange comme ça. Si vous la sentez, on peut le dire, ça pue ! Si vous la mangez, ça a un léger goût d’ail tout à fait curieux ! J’ai tout aimé sauf… la glace au génépi. La couleur vert d’eau est magnifique mais le goût est un peu… disons… médicinal.
L’autre élément étonnant de la journée, c’était… le participant russe. 1,90m au bas mot, des épaules de déménageur engoncées dans un costume des années 80, une cravate à la couleur vomitive (à rayures orange, il me semble). Des lèvres boudeuses et un regard bleu d’acier dont la gravité était rehaussée par d’épais sourcils blonds et broussailleux complétaient la panoplie du parfait Russe tel qu'on se le représente en France. Je n’ai pas pu m’empêcher de l’imaginer en uniforme de la police soviétique, dans un cadre où il n’était pas bon, ni pour la santé ni pour le moral, de rencontrer un tel homme. Brrr… de quoi vous faire froid dans le dos !!! Il nous a parlé avec une voix de soliste de l’Armée Rouge des "UniversRRRsity inteRRRnational RRRelations". Et pour couronner le tout, lors de la visite de l’Ecole et surtout de ses laboratoires, il a mitraillé de son appareil-photo toutes les installations. Je ne sais pas pourquoi mais ça m’a rappelé les films d’espionnage sur la Guerre Froide, KGB contre CIA…
Je vous donne en mille son prénom ?? Alexey !!! Pour le cas où on aurait douté qu'il soit russe, non ? D'ailleurs, je me suis demandé si les Russes aussi se laissaient aller à américaniser leurs prénoms : Alexey... pourquoi pas Alexeï ?
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