lundi 16 février 2009

C'est fait !

Et bien ça y est ! Ma première journée de mission toute seule est passée ! Et je crois pouvoir dire qu'elle s'est bien passée ! En fait, j'étais un peu stressée hier soir. Mais ce matin, quand je me suis levée, tout allait bien. Il faisait un temps magnifique : un soleil brillant et étincelant dans un ciel bleu si vibrant qu'on avait l'impression qu'on pouvait le toucher. Quand il fait un temps comme ça, il n'est pas possible que les choses n'aillent pas bien !
Voilà ce que je voyais depuis le balcon de ma chambre, à l'hôtel, à 6h30 du matin :
La même photo vers 16h :

Effectivement, on est venu me chercher et les rendez-vous se sont succédé, finalement assez faciles à gérer. Ma première crainte était de ne pas bien comprendre mes interlocuteurs. En fait, j'ai sufisamment compris pour pouvoir échanger de vraies idées et de vraies informations.
Je suis enfin rassurée !

J'ai eu l'occasion de me promener sur le campus qui est immense. C'est vraiment incroyable ! 3 km sur 3. Il faut la voiture pour aller d'un bâtiment à un autre. Je me suis assise dans l'herbe au soleil pour écrire quelques mails en réponse aux mails attentionnés que j'ai reçus et téléphoner à Emilie et Rémi. Je me sentais parfaitement bien.
Voilà ces drôles de lianes qui pendent des arbres, partout en Floride. C'est à la fois beau, on dirait une espèce de robe accrochée aux branches qui se balance dans le vent. Et en même temps, comme c'est plutôt sombre (là, vous le voyez blanc mais je pense que c'est parce que c'était en plein soleil), ça a quelque chose de triste, ces trucs qui pendouillent.

N'oublions pas que nous sommes sous les tropiques. J'ai retrouvé, à part les "arbres à lianes" (je ne sais pas comment on appelle ça), de nombreux arbres ou fleurs que l'on peut voir à Hong-Kong : des plamiers, des ibiscus, ... Et bien sûr, il y a, comme vous le savez sûrement, de nombreux orangers. C'est actuellement la pleine saison, mais ici, je suis dans le nord de la Floride et les orangers, c'est plutôt dans le sud.


Ce soir, j'ai été invitée à manger dans un restaurant de fruits de mer (à 17h30 !!!) où j'ai mangé de délicieuses coquilles Saint-Jacques. Mes hôtes m'ont ramenée après dîner... il était 19h25 !
Et là, je mets un temps fou pour écrire ce petit billet parce qu'en même temps, je suis en train de regarder à la télé une émission du genre Video-gag. C'est le genre de trucs qui me fait beaucoup rire (je sais, c'est idiot, mais...) !!!
Demain, je reprends la route : la voiture jusqu'à Jacksonville, puis l'avion jusqu'à Atlanta, Paris et enfin Toulouse !
J'irai passer la fin de semaine à Sommières, retrouver mes enfants, mes frères et soeurs, pleurer enfin mon Papa. Ce blog s'arrête donc ici pour ce premier voyage.
Je voulais juste terminer en remerciant une nouvelle fois Marie et Jean qui ont eu beaucoup de gentillesse et de patience à mon égard. J'ai beaucoup appris de cette première collaboration et je tâcherai de tirer profit de mon mieux de cette très enrichissante expérience.
Merci aussi à vous, lecteurs, qui m'avez témoigné votre intérêt pour ce blog.
Mon prochain voyage sera la Chin, fin mars (du 17 au 31). Vous pouvez être sûrs de me retrouver sur le net à ce moment-là.
A très bientôt !
Florence

dimanche 15 février 2009

J-1...

Dimanche. Mal dormi cette nuit... L'angoisse de me retrouver seule en face de tous ces gens et de ne pas comprendre ce qu'ils me diront, de ne pas savoir que dire... Bon, ça passera !



Jean a eu la grande gentillesse de se lever à 7h du matin pour m'accompagner à l'aéroport alors que lui-même ne part qu'à 17h. Il fait un temps magnifique : grand ciel bleu turquoise et soleil souriant bien qu'un peu pâli par l'hiver.

J'ai pris un tout petit avion pour aller à Jacksonville, capitale de la Floride (non, ce n'est pas Miami, la capitale... Bon, il y a encore quelques semaines, j'en aurais pourtant mis ma main au feu !).
Regardez ces magnifiques photos de Chicago prises depuis le ciel. On dirait que cette ville est soudain apparue, qu'elle flotte dans les airs et que rien ne la rattache à cette terre.



A l'arrivée à Jacksonville, première nécessité : enlever le manteau et la veste, et même le pull. Le T-shirt suffira : 25° (hier matin à East-Lansing, il faisait -7°...).
Tout d'abord, je suis allée récupérer la voiture de location. Une "beaucoup plus petite" que la première fois... hum ! Bon, cette fois-ci, je savais au moins comment passer les vitesses. En revanche, impossible de trouver comment ouvrir ce grmffff... de coffre. Tant pis, j'ai posé mes bagages à l'arrière sur le siège.





J'ai branché le GPS et me voilà partie sur les routes de Floride pour me rendre à Gainesville. Sentiment de liberté absolue. Ces immenses routes, droites sur des dizaines de miles, donnent l'impression que tout est possible, qu'on n'est qu'au commencement et que tout va bien se passer.





En fait, pour faire un trajet qui nécessiterait normalement 1h30, j'ai mis 4h... Il faut dire que je me suis arrêtée dans tous les grands magasins pour faire du shopping et ramener des cadeaux aux uns et aux autres.

Euh... j'ai même vu des Indiens !



Enfin à Gainesville, j'ai cherché un bon moment l'hotel qui n'avait pas d'adresse précise. Quelque part sur le campus... J'ai fini par appeler la réception pour qu'on m'indique où aller. Et me voilà dans ma chambre d'hôtel. J'ai rangé toutes mes affaires et tout préparé pour demain, histoire de me rassurer un peu. Tout compte fait, je ne crois pas que ça ait marché... La nuit sera longue !


Demain, je vous raconterai comment cette journée, ma première "vraie" journée, s'est passée ! Jusque là, je ne faisais qu'observer Marie, puis Jean. Mais maintenant, il va bien falloir que je me jette à l'eau !

Retour vers Chicago


Samedi. Ce matin, je me suis levée et voilà ce que j’ai vu par la fenêtre : tout était blanc, c’était absolument magnifique ! Un peu plus de 10 cm de neige étaient tombés dans la nuit.



Nous avons pris un copieux petit-déjeuner et nous voilà en route pour Chicago. 4 bonnes heures de route qui pouvaient s’avérer plus longues avec cette neige. En fait, une fois que nous avons atteint l’Interstate, sorte d’autoroute, on pouvait facilement circuler au moins sur 2 files. Nous avons tout de même roulé prudemment !
J'ai pris ces photos en roulant :
Au fur et à mesure qu’on roulait vers l’ouest, la neige a disparu et nous sommes arrivés à Chicago avec quelques timides rayons de soleil en tout début d’après-midi. Jean m’a emmenée au Planétarium qui se trouve en bord du lac Michigan, véritable mer intérieure. Il faisait un froid sibérien mais on a, de cet endroit, une belle vue d’ensemble sur la « skyline » de Chicago.
Nous sommes ensuite allés déposer nos bagages à l’hôtel et sommes ressortis pour faire une balade down town. Le froid piquait vraiment fort, mais les rues étaient animées et c’était très agréable de se promener au milieu de cette ville typiquement américaine. Bonnet enfoncé sur les yeux, col relevé, écharpe nouée, gants enfilés et mains dans les poches !



Si vous pouvez lire l'affiche... ce sont les Gypsy's king qui passent à Chicago !



Nous avons fini par nous installer au restaurant italien en bas de l’hôtel pour dîner. Je dis bien restaurant et non pas pizzeria ! Repas délicieux, service impeccable… Mais ce qui était très drôle, c’est que Jean et moi avons entrepris une séance de « taillage de costume » sur mesure en bonne et due forme. Ce restaurant, peut-être encore plus en ce soir de fête des amoureux, était assailli de couples divers, de tous âges et de toute condition sociale, ceux qui avaient réservé et entraient en terrain conquis, ceux qui tentaient timidement leur chance sans avoir réservé ; le vieux beau et la toute jeune femme ; le couple mature et plutôt "bourgeois" ; le jeune homme, tout juste sorti de l’adolescence, qui avait probablement cassé sa tirelire pour impressionner sa petite amie ; les habitués qui saluaient le maître d’hôtel par son prénom ; le super-dragueur qui essayait d’emballer la serveuse à la jupe très très courte ; les lesbiennes (d’après Jean), … C’était un condensé de la société américaine, vraiment passionnant !
Vous comprendrez qu'il n'y ait pas de photos à cet épisode...














vendredi 13 février 2009

La piscine

Vendredi (13). Aujourd'hui, rien de bien spécial à raconter. Petit-déjeuner dans ce bel hôtel, et rendez-vous en cascade avec les divers responsables de l'université de Michigan State.

Ah si : déjeuner un peu incongru. Il n'y a que les Américains pour faire ça ! Nous devions déjeuner avec le Dean du Collège d'Agriculture dans un super restaurant mais il avait finalement un rendez-vous imprévu en tout début d'après-midi et n'avait plus le temps d'aller au restaurant. Qu'à cela ne tienne, nous voilà tous les trois avec notre lunch box, installés côte à côte à son bureau, à manger un sandwich au poulet, un petit sachet de chips et une part de tarte. Le dean s'est absenté pour son rendez-vous qui ne devait pas être long, Jean est sorti pour passer un coup de fil, et moi, je me suis assise à la place du dean (avec sa permission, bien entendu !) pour écrire un petit mail à Marie. Vous m'auriez vue, installée devant ce bureau de ministre, avec tous les diplômes américains accrochés au mur, les fanions des équipes sportives. Pendant un instant, je m'y suis crue !!!

A part ça, il faut dire qu'il faisait vraiment très froid aujourd'hui. Nous avons même eu une petite averse de neige. Après le dernier rendez-vous et avant le dîner avec les étudiants de Purpan, vers 17h30, je suis allée à la piscine de l'hôtel. 20 petites minutes à faire des longueurs et un bon quart d'heure dans le jacuzzi. A part les 5 premières minutes, j'étais absolument seule et c'était vraiment très agréable. Pour retourner à ma chambre, j'ai enfilé mon t-shirt et mon pantalon par-dessus mon maillot mouillé et pris mes chaussures à la main, en me disant que je ne croiserais probablement personne et que je n'en avais que pour quelques instants pour me retrouver dans ma chambre. Ce qui était vrai. Sauf que la carte magnétique qui ouvre la porte de la chambre ... ne marchait plus !!! J'ai été obligée de redescendre à la réception, bondée à cette heure-là, et d'attendre mon tour, le cheveu en bataille, mon maillot mouillé dessinant de larges auréoles brunes autour de mon anatomie pas du tout avantagée... Ah, bravo, la technologie ! Rien ne vaut une bonne clé à tourner dans la serrure, non ? C'est la deuxième fois que ça m'arrive, le coup de la carte démagnétisée ! La première, c'était à Seattle, j'avais été obligée de redescendre à la réception dans mon beau pyjama chinois et pieds nus...

Ensuite, nous sommes allés dîner avec nos 2 étudiants purpanais dans un restaurant très sympa et me voilà !

jeudi 12 février 2009

En route vers le Michigan


Enfin, ô joie, j'ai une vraie connexion internet ! Hier, ça a marché pendant quelques minutes, mais... ça n'a pas duré ! Mais ici, nous sommes au Marriott (excusez-moi du peu...). Moquette épaisse, décoration impeccable, lit extrordinairement confortable (aux dires de Jean qui l'a déjà testé pendant que j'allais faire du shopping), piscine couverte et jacuzzi au 3ème étage...
J'avais d'ailleurs décidé d'aller nager un peu après le dîner mais Jean m'a contrainte et forcée à manger un gâteau "double chocolat" pour le dessert... je me sens un peu lourde, du coup. Si je vais nager, je risque de couler comme un quairon (querron / cairon / kéron... je ne sais pas écrire ce mot...) !

Ce matin, la journée a commencé sous un magnifique soleil (c'est fou comme le temps peut changer rapidement, ici !). J'ai converti Jean aux pancakes et nous avons donc pris un super petit-déjeuner (au même endroit qu'hier).





Puis départ pour plusieurs heures de route : le Michigan, ce n'est pas la porte à côté, quand même.
Pendant de longs kilomètres, euh... pardon... de longs miles, nous étions plongés dans l'Amérique profonde : de magnifiques maisons sur des terrains immenses avec des biches en plastique sur la pelouse, des forêts, des villages avec une seule rangée de maisons suivant la ligne de la route. Franchement, c'est tout comme dans les films !!! Je n'ai malheureusement pas pu prendre de photos car j'étais face au soleil...







Ensuite, c'est la petite ville de Huntington, proche de Fort-Wayne, à la limite de l'Indiana et du Michigan.


J'ai fait quelques petites vidéos mais elles refusent de se télécharger ici. C'est dommage ! Il faut pourtant absolument voir ça, c'est très représentatif, je crois.
Ah oui : en route, nous sommes passés tout près de Montpelier (non non, ce n'est pas une faute, il n'y a qu'un L) (oui oui, vous avez bien lu, vous n'avez pas rêvé !).

Il est presque 23 h, je vais donc aller me coucher. Vu que je serai dans le même hôtel demain, je pense pouvoir sans trop de problème de connexion internet vous raconter la suite en direct !
A demain, donc !

Que d'eau, que d'eau !

Mercredi.
Si hier, il faisait beau, ce n’était pas le cas aujourd’hui. La pluie tombait déjà quand je me suis levée. Nous sommes allés prendre un superbe petit-déjeuner : des pancakes avec du sirop d’érable pour moi et des œufs et du bacon pour Jean. Un superbe restaurant américain dans le plus pur style 50s’ : un jukebox sur la table, tout le mobilier en alu chromé et les sièges rouges.
A part ça, côté boulot, mardi en double ! Mêmes rendez-vous, mêmes discours répétés : professeurs, étudiants, administratifs, … Ah si : la visite de l'université avec ses labos, machines et autres serres.


Une chose quand même : il pleuvait, je l’ai déjà dit, mais je n’ai pas dit comment… C’étaient des trombes d’eau que le vent bousculait par paquets en même temps que nous. Evidemment, c’était juste au moment où nous avions à passer d’une réunion à une autre, d’un bâtiment à un autre. A peine 500m, mais nous sommes arrivés complètement trempés à notre rendez-vous suivant, avec la nécessité de faire un arrêt aux toilettes pour essayer d’être à peu près présentables. Imaginez la pluie battante, Jean, qui est pourtant grand et fort, accroché à son petit parapluie noir se retournant tous les vingt mètres, et moi pendue à son bras pour profiter du même minuscule abri, essayant vainement de résister aux rafales de vent toujours plus puissantes en même temps que courant pour rester au même rythme que les grands pas de Jean (forcément, il a de longues jambes, lui !!!)...


Le soir, dîner (à 18h30, vous avez faim, vous ???) avec 2 personnes du service des Relations Internationales de Purdue. Un magnifique steak… un de plus ! Je crois que je suis en train de devenir végétarienne ! A mon retour en France, je ne pourrai plus voir un morceau de viande ni en peinture ni en nature. Beurk !!!

Mardi


Divers rendez-vous avec les professeurs, les administratifs, les étudiants, …
Puis départ vers 16h pour nous rendre à West-Lafayette, université de Purdue. Le temps était plus ou moins ensoleillé. Nous avons vu de beaux paysages, si tant est que vous aimiez l’absence parfaite de relief. Quelques haies d’arbres, une maison et une grange de loin en loin, et la route, la route toute droite, toujours toute droite. Impressionnant !



A la réception de l’hôtel, nous avons trouvé un petit mot (écrit sur du papier scolaire à gros carreaux pour faire plus français…) de la part des étudiants français de Purpan en cours à Purdue pour le semestre : ils nous invitaient à prendre un verre. Nous les avons rejoints chez Harrys, bar fréquenté par les étudiants locaux, et nous avons accumulé les pintes de bière (c’est incroyable ce qu’ils ont pu ingurgiter comme litres. Je me suis toujours demandé où les gens qui boivent autant pouvaient mettre tout ce liquide…). Finalement, il était 23h quand j’ai renoncé : je suis rentrée à l’hôtel pour m’écrouler dans mon lit ! Pas besoin de préciser, n’est-ce pas, vous savez bien que je n’avais pas trop bu, moi ! Je déteste la bière !!!


Dommage qu'on ne puisse pas lire la carte, mais c'est celle de Jean : les étudiants ont imaginé que c'était Jean sur cette photo (ci-dessous), du temps de son jeune âge. Hem hem !

Il fait froid !

Lundi. Ce matin, Jean et moi sommes partis à pied pour aller au Consulat de France. 10 minutes à pied, ce n’est rien. Mais il faisait un de ces froids !!! C’était terrible ! L’attachée scientifique qui nous a reçus nous a dit en guise d’accueil que nous avions beaucoup de chance car il faisait très doux, aujourd’hui !!! Il faut dire que la semaine dernière, il faisait -30°…




Un grand petit homme...


Les glaçons que charie la Wabash River vous donnent un petit aperçu de la température...










Après notre rendez-vous, nous avons pris la route pour nous rendre à Urbana-Champaign, ville de l’université d’Illinois. Le temps s’est découvert, la température radoucie, la route était belle, nous sommes arrivés en début d’après-midi et nous avons fait un stop dans un grand mall pour chercher des cadeaux pour nos enfants respectifs.

Le soir, nous avons été rejoints par 4 étudiants de 4ème année à Purpan et nous sommes allés manger dans un restaurant un peu spécial : une « steakhouse » où l’on choisit soi-même son steak dans un frigo, on le pose sur un immense grill et on en surveille la cuisson debout en papotant avec ses voisins. C’était très sympa ! Evidemment, la viande était extraordinairement tendre mais… énorme (comme beaucoup de choses ici).


Les quatre mousquetaires !

Le chef en plein boulot...

Chicago, Chicago !

Dimanche. Le matin, voyage vers Chicago. Pas de problème, avion à l’heure, cette fois-ci. Le temps de changer de terminal dans cet immense aéroport et voilà Jean qui arrivait. Jean, c’est mon « patron ».
Nous sommes allés chercher la voiture de location. Nettement plus petite que celle que j’ai eue la semaine dernière. Rouge, toute rouge !
Arrivée à Chicago, le centre ville, la chambre d’hôtel. Quelques minutes de repos et nous voilà en balade en ville pour profiter des dernières lueurs du jour. Nous avons marché dans les rues, Jean se faisant guide car il connaît bien cette ville pour y être souvent venu.

Nous sommes montés au 95ème étage de la tour Hancock pour prendre un verre. Quelle vue magnifique, à la nuit tombée !
Puis nous sommes allés dîner dans un restaurant de fruits de mer et poisson. Chicago a beau être le berceau du blues, il y a aussi de très bons jazz bands… Nous avons écouté de la bonne musique en dégustant notre poisson… y a pire comme soirée.
Le retour à l’hôtel n’a pas été trop tardif parce que Jean commençait à ressentir le contre-coup du jet lag.



Panique à l'aéroport

Rien de bien palpitant à raconter pour cette journée de samedi sauf une toute petite chose : à l’aéroport de Seattle, je me dirigeais tranquillement vers la porte d’embarquement quand tout d’un coup, j’entends des cris, je perçois un mouvement de foule, tout le monde regarde dans la même direction. J’en fais autant et je vois tout ce qui porte un uniforme, policiers, agents de sécurité, personnel de l’aéroport, courant vers le même point. Le plus extraordinaire, c’est que parmi ces gens, la moitié au moins doit avoir plus de 50 ans et surtout 50 kilos de trop. Ils courent à petits pas, dire « se hâtent » serait plus juste car pour courir, il faut un minimum de légèreté, il me semble. Toutes les énormes bouées qui les entourent tressautent au rythme de leur course et me donnent l’impression de voir de gros gâteaux à la "jelly". Presque au ralenti. La scène est totalement incongrue !
Ils s'arrêtent brusquement, faisant une ligne en travers du passage, interdisant aux voyageurs d’aller plus loin. Ils tirent un grand cordon pour marquer la limite à ne pas franchir. Les personnes qui sont à l’avant de cette frontière continuent à avancer tranquillement ; ceux qui sont à l’arrière sont catégoriquement stoppés.
J’ai une pensée négative, je dois bien l’avouer, pour la petite serveuse qui a eu du mal à comprendre que je voulais du lait chaud tout-seul-sans-rien-d’autre, et surtout pas de café : sans elle, j’aurais été de l’autre côté de la ligne et je marcherais sereinement vers ma porte d’embarquement. Là, je suis bloquée, à 100 mètres de ma destination mais dans la possibilité de manquer mon avion, le policier à qui je le demande me le confirme : je dois attendre que le passage soit rouvert, quitte à manquer mon vol.
Finalement, j’ai simplement dû attendre quelques minutes : après 5 minutes, le passage a simplement été rendu accessible et j’ai pu prendre mon avion à l'heure.
Euh... vous vous doutez sûrement que je n'ai pris aucune photo !!! Faut pas rigoler avec la police, surtout quand elle est américaine !
Et ne me demandez pas ce qui s'est passé, je n'en ai pas l'ombre d'une idée !!

mercredi 11 février 2009

connexion internet, quelle galère !

Bonjour à tous !
Ah ! Quelle galère, cette connexion internet ! Voilà plusieurs jours que je n'arrive pas à me connecter à internet. Mais enfin, ça y est ! Vous allez donc pouvoir reprendre le fil des événements. En fait, j'ai écrit tous les jours, c'est simplement que je n'ai pas pu mettre les articles en ligne. Vous en aurez donc plusieurs d'un coup !
Enfin... je vais manger et dès que je reviens (steak house, mmmhhhh), je m'en occupe !
A tout de suite !

samedi 7 février 2009

La vie continue

Mon père n'est plus là.
Est-ce une coïncidence ? Quand ma grand-mère paternelle est décédée, mon père était en voyage en Afrique chez mon frère Jacques. Et moi, je suis à Seattle alors que mon père va être mis dans la tombe.
Me dépêcher de rentrer en France pour assister à son enterrement ? Pour quoi faire ! Cela n'atténuera pas ma peine ni celle de mes frères et soeurs. Cela ne me fera pas pleurer ni plus, ni moins que toutes les larmes que j'ai déjà versées ces dernières heures, en me cachant de nos hôtes.
Travailler me donne de l'énergie pour continuer. Ce voyage aux USA est difficile pour moi, il me demande beaucoup de force et de concentration. Je préfère m'employer à réussir mon retour en France plutôt que m'apitoyer sur mon sort. Car j'ai toujours pensé que lorsque l'on pleure un mort, c'est en fait sur soi que l'on pleure, sur la conscience réveillée de sa propre mort et de sa relative imminence.
Si je peux me permettre d'être absente pour l'enterrement, c'est aussi parce qu'avant de partir, j'ai parlé à mes frères et soeurs de l'éventualité de la disparition de Papa pendant mon absence. Ils ont tous compris ma démarche et me soutiennent. Nous sommes encore six et je tire ma force de notre communauté de coeur, de notre fraternité, malgré les 12000km qui nous séparent géographiquement. Ils savent que je serai parmi eux mardi à 10h30 et je demande à tous ceux qui me connaissent de s'associer à nous en pensée. Merci à tous.

La plus mauvaise journée !

Ce matin, lever à 5h du matin pour prendre le taxi à 6h et l’avion à 6h45. Nous n’avions pas besoin de beaucoup de temps pour enregistrer nos bagages à l’aéroport car Pullman est une petite ville et son aéroport, une version miniature. Marie m’avait d'ailleurs avertie que ce serait certainement l’embarquement le plus rapide de ma vie.
Mais c’était sans compter sur le brouillard ! L’avion a été annulé ! Nous avons expliqué à l’hôtesse (enfin… quand on dit hôtesse, on pense jolie femme distinguée, bien habillée, bien maquillée… Celle-ci portait des jeans et des pataugas, un tatouage en forme d’étoiles sur le dos de la main, un piercing à l’arcade sourcilière…) qu’il nous fallait absolument retourner à Seattle à cause de nos correspondances. Au comptoir d’à côté, une voyageuse a entendu notre conversation et nous a dit qu’elle allait se rendre avec sa voiture personnelle au plus proche aéroport pour prendre un autre avion ; elle nous a donc proposé d’aller avec elle. Une autre dame a entendu elle aussi la conversation et nous a demandé si elle pouvait se joindre à nous. Et nous voilà parties toutes les quatre pour Spokane, à 73 miles de Pullman (1h30 de voiture au bas mot).
Dans la voiture, nous avons fait connaissance : Amy, la conductrice, est « forensic psychologist ». Comme d'habitude, heureusement que Marie était là pour m’expliquer ce que ça voulait dire : c’est une psychologue qui étudie le cas des agresseurs sexuels pour décider si on peut les laisser en liberté. On se croirait à la télé !!! Quant à Jane, l'autre passagère, elle est professeur d’immobilier; si si, ça existe !
Nous avons traversé de magnifiques paysages (mais je n’ai pas fait de photo parce qu’il aurait fallu ouvrir la fenêtre et qu'il faisait bien trop froid !!!) : des vagues de collines jaunes tachées par endroits de plaques de neige immaculée, d'immenses sapins vert sombre.
Arrivées à Spokane, enregistrement des bagages, passage des portiques de sécurité : chaussures, ceinture, ordinateur, ...et même fouille au corps !!! Avec le manque de sommeil, je vous accorde que j'ai une tête de terroriste !
Nous avons attendu l'embarquement jusqu'à ce qu'on nous dise que l'avion était annulé, en raison du brouillard là aussi. File d'attente aux guichets pour se faire enregistrer sur un autre vol (12h30 au lieu de 6h45...). En attendant, nous avons discuté avec Amy et Jane. C'était un échange culturel vraiment intéressant, comme il peut s'en produire de manière tout à fait fortuite et probablement un peu magique.
Un petit exemple : Jane a personnalisé sa sonnerie de portable. Quand c'est son mari qui l'appelle, la sonnerie reprend la chanson de Aretha Franlin Respect "What you want, I got it, what you need, you know I got it, ... all I'm asking is for a little respect when you come home".
Une fois embarquées dans l'avion de 12h30 (mais il était plutôt 13h30...), nous avons appris qu'il y avait un problème technique. Nous avons donc pris notre mal en patience et l'avion a finalement décollé à 16h passées. 9h de retard... pas mal ! Finalement, c'était l'embarquement le plus long de ma vie !!!
A Seattle, nous avons pris un taxi pour aller à l'hôtel que nous avions demandé en centre ville pour pouvoir profiter de cette magnifique ville. En fait de centre ville, nous étions en périphérie, au bord d'un centre commercial et de tas de fast food. Il fallait compter 50 US$ pour aller/retour en ville. Nous avons décidé de ne pas gaspiller l'argent de notre école (oui, oui, nous sommes très consciencieuses) et sommes restées dans le coin. Mais l'agence qui s'est occupé des réservations va entendre parler de notre hôtel à Seattle !!!
Petite balade dans les environs + centre commercial, histoire de trouver quelques cadeaux à ramener en France. Moi, j'ai trouvé un superbe jean Levis pour Rémi (23$), Marie a aussi choisi diverses choses et une fois à la caisse, on nous a dit qu'on ne pouvait pas acheter dans ce magasin, ce n'était que pour les abonnés (un genre de Metro). Youpie ! La série continue !
Nous avions espéré manger un de ces superbes saumons qui font la spécialité de Seattle. Nous avons bien mangé du saumon mais nous avons douté que ce soit celui dont on nous avait vanté les mérites...
Bref, pour finir cette longue journée, nous avons décidé de faire soirée pyjama entre filles chez Marie. Nous nous sommes mutuellement présenté nos maisons (Marie en Bourgogne et moi aux Oliviers) et c'était simplement bien.
Demain, Marie rentre en France et moi, je m'envole pour Chicago pour aller rejoindre Jean pour la suite du voyage.

vendredi 6 février 2009

triste journée


Aujourd'hui, il ne s'est rien passé de spécialement intéressant à raconter. Nous étions encore à Washington State University. Marie et moi avons eu diverses réunions, avec des professeurs, avec des administratifs, avec des étudiants... Nous avons échangé des poignées de main et des cartes de visite.



Ah si : nous avons fait une dégustation de vin. C'est asse incroyable : pour ceux qui me connaissent depuis longtemps, vous savez que je ne bois pas d'alcool, pas de vin, pas de champagne. Ou alors une goutte pour faire comme tout le monde. Et bien, dans ces 3 dernières semaines, j'ai bu plus de vin que je n'en ai jamais bu de toute ma vie ! Je vais de dégustation en dégustation. Tout à l'heure, une étudiante française (dont les parents possèdent un vignoble à Lussac Saint-Emilion et qui est une passionnée d'oenologie) m'a conseillé au sujet du vin blanc d'un domaine local que je m'apprêtais à "essayer": "Ne buvez pas ce vin, vous aurez mal à la tête, il est très souffré. Et le rouge à côté, il est trop fermé !" Ah ! Un vin trop fermé... qu'est-ce que cela peut bien être ??? Au risque de faire hurler les connaisseurs, je me suis donc rabattue sur un ... jus de cranberry !


Nous avons aussi déjeuné dans un très bel endroit, avec une vue magnifique. Une vue qui avait quelque chose de triste et que j'ai regardé à travers mes larmes. Enfin, peut-être que la tristesse était simplement en moi : mon père est décédé cet après-midi. Il est sûrement allé rejoindre Isabelle et Olivier.

jeudi 5 février 2009

Jeudi soir

Quelle journée, je suis éreintée !
Les 8 heures de décalage horaire (d'ailleurs, désolée pour l'erreur, ce n'est pas 9h, comme je l'ai écrit dans un billet précédent, mais 8) ne sont toujours pas avalées. Couchée à minuit passé mais réveillée à 4h du matin et ce depuis le début du voyage.
L'avantage, c'est que ce temps dégagé me permet d'avancer sur ce blog. Ainsi ce matin, j'ai pu ajouter les photos des articles précédents.
Nous avions rendez-vous dans le hall de l'hôtel à 7h avec nos hôtes de Washington State University, croyant que nous allions prendre un petit-déjeuner en commun. Mais pas du tout ! Départ immédiat pour 2h30 de route. Partir sans petit-déjeuner... une vraie torture pour moi. J'ai souffert toute la matinée avec, en plus, l'angoisse que ma voisine entende les hurlements affamés de mon estomac qui manifestait sa désapprobation.
Nous avons donc pris la route. Il faisait -3° et le paysage, déjà particulièrement aride dans cette région, semblait totalement lunaire, pâle et givré. Voici quelques photos :


Ici, ce sont les fameux tumble weeds, vous savez, ces espèces de buissons que l'on voit toujours voler, rouler, traversant les paysages de westerns.


Et là, un paysage de ce coin de l'état de Washington. Aussi curieux que cela puisse paraître, ces couleurs m'ont beaucoup fait penser aux hauts plateaux du Tibet, l'altitude en moins.
Je peux juste ajouter que j'ai passé les 2h30 du trajet à faire la conversation avec une dame américaine qui était persuadée que j'étais moi aussi spécialiste de l'agriculture. Races bovines, composition du sol, cépages, pluviométrie ... Peut-être qu'un jour, je pourrai dire que toutes ces notions n'ont plus de secret pour moi. Mais ce n'est pas encore le cas, loin de là !!! Même en français !!!

Nous sommes enfin arrivés. Il s'agissait de participer à la réunion annuelle de l'association des vignerons locaux. Un genre de Foire de la Vigne et du Vin (à Montpellier) ou de Vinexpo (à Bordeaux) tout petit et uniquement tourné vers les produits viticoles.
Minée par l'absence de petit-déjeuner, j'aurais donné n'importe quoi pour une tasse de lait chaud et une chaise. Mais non ! Nous voilà à serrer des mains : "Nice to meet you ! Pleased to meet you ! Glad to meet you !", j'ai épuisé mon vocabulaire en terme de présentations. Nous voilà à discuter, debout, avec les tas de gens précités. Je dois bien dire que j'ai pu prendre la mesure de mon inculture en matière d'oenologie et de viticulture (à ma grande honte, puisque je suis tout de même fille, petite-fille, arrière-petite-fille de viticulteur !!!). J'ai fini par reconnaître quelques mots connus au milieu du reste : "kebeu'nèï", "meurlo-ou", "seurè" (cabernet, merlot, sirah, ...) et on m'a même complimenté sur mon anglais (probablement une vile flatterie...).
Pour ceux qui voient de qui je parle, nous avons même rencontré un Américain qui connaissait E. Francal et qui l'avait trouvée très nice. Si, si... !

Après un repas composé de quelques amuse-gueule qui ne nous avaient pas exactement rassasiées, notre hôte nous a emmenées dans une "Winery".


Toujours debouts, nous avons écouté religieusement le maître de chai nous expliquer les caractéristiques des cépages qu'il avait choisis, la composition des sols, les méthodes de vinification, etc. J'acquiesçais de temps en temps, mais pour être honnête, je n'ai pas tout compris !!!

Vous pouvez voir sur cette photo, de gauche à droite, Marie, Caroline Troy de Washington State University, Markus le maître de chai et Dan Bernardo, le dean du College (= faculté) of Agriculture de WSU.
Nous avons fini la visite par une dégustation de vins de 2004 et 2005. Euh... la bouteille à 80 dollars US...
Nous avons pris la route du retou et Marie a enfin gentiment osé demander à Dan Bernardo s'il y voyait quelque chose à travers ses lunettes sales (j'en avais rêvé toute la matinée, tellement on voyait ses yeux à travers un brouillard d'empreintes digitales); elle a finalement nettoyé les lunettes de tout le monde dans la voiture ! Pendant le trajet, nous avons... enfin, je ne sais pas ce qu'ont fait les autres, moi, j'ai un moment "fermé boutique" : j'ai enfin pu dormir un peu !
A l'arrivée, dîner rapide chez Dennis (chaîne de restaurants très courante ici) et hop ! retour à nos chambres respectives. Histoire de finir en beauté, ni Marie ni moi ne nous rappelions avec certitude le numéro de nos chambres (et rien ne ressemble plus à la porte d'une chambre qu'une autre porte...). Euh... vraiment fatiguées !!!
Demain, rendez-vous avec divers professeurs. La suite au prochain numéro !